Concours “La Suite s’il vous plait”

Les élèves des 5èmes 1 et 2 ont participé au projet “La Suite s’il vous plait 8”. Il s’agissait d’écrire la suite d’un texte rédigé par l’écrivain Marie Desplechin spécialement pour le concours. Quinze élèves ont été sélectionnés et leurs suites seront éditées dans un livre qu’ils recevront en cadeau.

Voici le texte de Marie Desplechin et les suites des élèves.

Texte : Mme Dupon-Benayoun

 

TEXTE CONCOURS «LA SUITE S’IL VOUS PLAÎT» (2021/2022)

Il fait encore nuit quand nous nous retrouvons devant le collège. Un autocar nous attend pour le voyage d’étude du littoral, le meilleur projet de l’année ! Le matin, nous allons découvrir une plage sauvage et observer le sol, les plantes et les animaux. Ce sera comme un cours de SVT, mais sans cahier et sans notes. L’après-midi, des jeux seront organisés avec le professeur d’EPS. S’il fait assez chaud, ceux qui le voudront pourront se baigner. On mangera sur le sable. Chaque élève doit apporter son déjeuner. Il faut prévoir aussi de quoi boire, un goûter, et même quelques provisions pour les gourmands parce que nous rentrerons tard.

Pour une fois, tout le monde est à l’heure. Si tous les cours se passaient à la plage, il n’y aurait plus de problème d’absence ni de retard… Ma grande sœur a bien voulu se lever pour m’accompagner. Elle l’a même proposé à mes parents. « Reposez-vous, je m’occuperai de Maeva. » Avant de sortir, elle a vérifié mon sac pour être sûre que je n’avais rien oublié. Chips, sandwichs, bonbons, une grande bouteille d’eau. Maillot de bain, pull, coupe-vent imperméable en cas de pluie. Elle a ajouté des serviettes en papier (toujours utiles), une pomme (bonne pour la santé) et un petit couteau (pour la partager). Puis elle m’a regardée avec un sourire.

– Enzo fait partie du voyage ?

Je lui ai répondu par une grimace. Si elle me parle d’Enzo, c’est qu’elle est très amie avec son grand frère, Luca. Elle est même un peu plus qu’amie. Je les ai vus se tenir par la main dans la rue, tous les deux. Si elle a voulu m’amener ce matin, c’est dans l’espoir que Luca conduira Enzo, j’en suis sûre. Si elle ne l’espérait pas, elle n’aurait pas passé dix minutes à se maquiller les yeux… Je ne lui en veux pas, au contraire. Personne n’a envie de se montrer en public avec ses parents. Une sœur, même maquillée, c’est quand même moins gênant.

Évidemment, Luca est là. Il guette notre arrivée. Dès qu’il nous a vues, il se précipite vers nous. Ou plutôt, il se précipite sur Anaïs. Elle m’éloigne avec une petite tape dans le dos. « Bon voyage, ma puce. À ce soir ! » Parce qu’évidemment, les amoureux se sont dévoués pour revenir nous chercher… Je cherche Enzo des yeux. Il est là, devant la porte du car, à faire le clown devant ses admirateurs. Il ferait n’importe quoi pour se faire remarquer ! J’espère pour ma sœur que son frère n’est pas comme lui ! Je rejoins Clara, Roxane et Inès. Nous sommes trop contentes de nous retrouver ensemble. Les copines, il n’y a que ça de vrai.

Nous attendons depuis un quart d’heure dans le petit matin frais quand le chauffeur se décide enfin à ouvrir la porte de son car. Avant de nous laisser monter, Madame Bourahla, la prof d’EPS fait l’appel. Bien sûr, il faut qu’Enzo et sa bande se précipitent pour grimper les premiers, ce qui crée de la bousculade. Toute la classe se fait rappeler à l’ordre à cause d’eux, et nous ne sommes même pas encore partis…Il est urgent de se mettre à distance. Je m’installe tranquillement avec mes copines à l’avant du véhicule tandis que les chahuteurs occupent le fond. Le car démarre. Ça braille à l’arrière. En route pour la plage.

Nous roulons pendant presque deux heures. Comme toujours quand je suis en voiture, mes yeux se ferment tout seuls. Je somnole, bercée par le bavardage de mes amies. J’ouvre les yeux quand le car se gare en haut d’une côte. Le chauffeur a l’air content de se débarrasser de nous. Il n’en peut plus du bruit à l’arrière de son véhicule, c’est clair.

Je m’étire en sortant. Mes jambes sont engourdies. Mais la vue est si belle devant moi que je me sens envahie d’énergie et de bonheur. Les vagues dansent et miroitent à perte de vue. Et tout en bas, une mince bande de sable court le long des rochers. Notre plage.

Madame Bourahla nous avertit de faire attention à la descente. La pente est raide. Elle nous explique comment placer nos pieds, et nous interdit de nous accrocher les uns aux autres.

S’il y en a un qui tombe, c’est tout le groupe qui dégringole…

Elle s’engage la première dans le sentier rocheux, nous suivons, et M. Pamir, le prof de SVT, ferme la marche. Des oiseaux s’envolent autour de nous, effrayés par les cris aigus et les protestations de trente élèves qui font comme si c’était la fin du monde de descendre un pauvre sentier. Sans vouloir me vanter, je dois être la seule à ne pas brailler. J’aurais trop honte. Je me concentre sur mes pieds et j’arrive en bas tranquillement.

– C’est bien, Maeva ! me félicite Mme Bourahla.

Je me rengorge quand elle ajoute :

– Enzo aussi, c’est bien. J’en ai au moins deux qui ne se croient pas obligés de jouer les imbéciles…

Comme pour la contredire, Enzo prend des poses de culturiste histoire d’attirer les regards sur lui. Mme Bourahla lui lance un regard amusé. Moi, je suis dégoûtée. S’il faut partager les compliments avec un frimeur, je préfère m’en passer.

De toute la matinée, je ne quitte pas M. Pamir d’une semelle. Il nous présente les animaux qui vivent à proximité des côtes. Il remue le sable, retourne les galets, gratte les rochers, pour nous montrer leurs cachettes.

– Vous partagez l’espace, dit-il, avec des milliers d’êtres vivants qui sont chez eux tout comme vous, et qui ont le droit de vivre autant que vous. Comprenez que vous n’êtes pas seuls sur cette planète.Et respectez notre espace commun.

Il nous demande de ramasser les déchets abandonnés un peu partout et de les mettre dans le grand sac poubelle qu’il traîne derrière lui. À la fin de matinée, le sac est rempli à craquer de saletés en plastique, de vieilles piles et de morceaux de ferrailles. Enzo ne peut pas s’empêcher de faire le malin.

– Hé monsieur ! Qui c’est qui va le remonter, votre sac ?

M. Pamir le regarde sans s’énerver. Il lui fait même un clin d’œil.

– Avec plaisir, Enzo ! Merci de te proposer !

Toute la classe se met à rire. Sauf Enzo. C’est la meilleure leçon de SVT de ma vie.

Jusque là, c’est une bonne journée, ensoleillée sans être trop chaude et vraiment intéressante, au moins pour les gens qui aiment s’intéresser. Mme Bourahla a prévu des jeux pour l’après-midi. Elle a emporté des ballons gonflables dans son sac à dos.

Mais avant le sport, le réconfort ! Vous pouvez vous asseoir et ouvrir vos sacs. On mange !

Et je ne veux rien voir traîner derrière vous, ajoute M. Pamir. Pas de canette, pas de sachet vide…

Inès a repéré une pierre plate abritée sous un buisson. On peut s’y asseoir à quatre en serrant un peu. Clara et Roxane se sont sont déjà installées et me font signe de les rejoindre. Elles ont ouvert leurs sacs et elles en sortent leur déjeuner. Personne n’emporte jamais tout à fait la même chose en pique-nique. C’est l’occasion de partager. Pour moi, ce sera mon paquet de bonbons. Pour Inès, des cerises presque noires. Pour Roxane, de petits gâteaux sablés. Et pour Clara, des barres de céréales collantes de miel. La farandole des desserts… Sauf pour Inès qui refuse les bonbons et les barres de céréales à cause de ses allergies. Elle est obligée de faire attention. Elle n’a même pas le droit d’aller à la cantine.

Je termine mes cerises en me demandant si j’ai le droit de jeter des noyaux par terre quand Inès se met à respirer très fort, comme si elle n’arrivait plus à retrouver son souffle. Ses joues et ses yeux sont bizarrement gonflées et sa peau a pris une drôle de couleur jaune.

– Ça va pas, Inès ? demande Clara comme si on pouvait se poser la question.

Je n’attends pas la réponse. Je cours vers les deux profs qui déjeunent à l’écart des groupes. Ils n’ont pas besoin d’explications pour savoir ce qui est en train de se passer.

A SUIVRE…

La suite écrite par Elsa R.

M. Pamir arrive en courant. Lorsqu’il se trouve devant Inès, il observe sa réaction allergique qui est très mystérieuse. Le prof n’a sans doute jamais eu affaire à ce genre de problème. Alors je m’inquiète et M. Pamir annonce à la classe:

– Les enfants, du calme! Votre camarade va nous quitter, elle n’est pas en état de rester avec nous…

La journée a commencé dans la joie et se termine dans l’inquiétude de ne plus avoir de nouvelles de notre amie. La sortie est enfin terminée. Je rentre seule, parce qu’au dernier moment, Anaïs a appelé les professeurs pour me faire savoir qu’ elle ne pourrait pas venir me chercher. Je m’attarde devant la maison d’Inès, sa mère me voit et sort de chez elle.

– Bonjour madame, lui ai-je dit.

– Bonjour, Maéva, tu vas bien, enfin en week-end?

– Oui. Et Inès?

Elle n’a pas semblé m’entendre car elle a poursuivi:

– Alors qu’as-tu fait aujourd’hui? C’est à la plage que vous étiez, c’est ça?

Elle n’a pas l’air très angoissé au sujet de sa fille…

– Hum… J’ai des devoirs, bonne soirée!

Il me vient alors une idée, si je ne peux pas compter sur sa «maman», je peux toujours compter sur les livres.

Une fois rentrée dans la médiathèque, je demande une encyclopédie au sujet des allergies. De retour dans ma maison, j’étudie tous les cas d’allergies ainsi que les différents symptômes. J’en oublie même de manger, mais je ne trouve rien qui ressemble à ce qui est arrivé à Inès… Je décide d’enquêter. Pour ça, il faut à tout prix que je prévienne Clara et Roxane. Je les joins par téléphone et nous nous retrouvons au petit parc dix minutes plus tard. Je leur raconte alors que j’aimerais mener une enquête avec elles. Roxane, toujours très colérique me répond:

– Maë, j’ai pas une tête de Sherlock. On n’est plus des gamines!

– Dans tous les cas, je n’ai pas besoin de toi! rétorquè-je.

Vexée, je suis partie en courant pour que Clara et l’autre ne me rattrapent pas… J’étais tellement énervée que je ne regardais plus où je marchais. Résultat, j’ai foncé dans une personne, je n’aurais pas pu mieux faire: la personne, c’était Enzo! Je me suis ramassée comme une crêpe! De grosses larmes de colère sont sorties de mes yeux, je ne voulais pas que le guignol de la classe me voie si fragile, je serais ensuite la source de toutes ses moqueries…

– Eh… Faut pas pleurer, je…tu n’as rien? m’a-t-il dit d’une voix douce.

Mais, j’étais sûre que dès que je lèverais la tête, il éclaterait de rire. Malgré cette inquiétude, j’ai levé les yeux pour chercher les siens. C’était bien la première fois que je le voyais si attentionné. Je lui ai raconté l’histoire depuis le début. Il m’a écouté et je me suis sentie mieux. Puis il a commenté:

– Tu es sûre que c’est des potes? Franchement, si tu as besoin d’un assistant, je suis là!

C’est à partir de ce moment que nous sommes devenus coéquipiers.

Le lendemain, je rends visite à Inès accompagnée d’Enzo. Arrivés à destination, je toque à la porte. Mais, personne ne vient me voir. J’insiste, toujours personne…pas la moindre trace de vie, c’était comme si les habitants avaient subitement quitté la maison, comme pour fuir… Au loin, un moteur rugit, il se rapproche. Une dame arrive.

– Que faites-vous là? Nous demande-t-elle méchamment.

– Nous rendons visite à une copine, a répondu du tac au tac Enzo.

– Cela fait deux heures qu’il n’y a plus personne dans cette maison, allez du vent! nous a-t-elle dit.

Nous avons traîné dans la ville toute la journée. Quand la nuit est tombée, Enzo dit:

– Retournons devant chez Inès.

La fenêtre du premier étage était ouverte, Enzo a décidé que nous entrerions par là. Arrivés dans le salon, il faisait sombre.

– Enzo, tu sais que ma mère est capable d’appeler la police si je ne rentre pas chez moi…

– CHUT! Du bruit! Cachons nous derrière cette porte.

– Génial, quelle bonne cachette, il y a des toiles d’araignées partout, comment on fait maintenant?

– Là, il y a un passage, planque- toi!

J’ai exécuté les ordres à la lettre.

– Euh…Enzo j’ai peur toute seule.

Il m’a rejoint, a trouvé l’interrupteur et, le choc:

– C’est… C’est un labo? A-t-il demandé.

-Waouh! Un ancien local de chimie… Tiens des médocs, on dirait que des médecins y étaient. Mais Enzo, regarde il y a une lettre, attends je la lis:

«Mon amour, rentre vite tu nous manques, Inès n’a malheureusement pas supporté le traitement.

J’espère que tu ne souffres pas trop de la distance qui nous sépare. »

Terrifiés, nous sommes sortis en courant et sommes rentrés chez nous. Puis, malgré la découverte, je me suis endormie comme un bébé.

Le lendemain, dimanche, Enzo vient me chercher pour qu’on puisse réfléchir sur notre découverte.

– C’est horrible! Les parents d’Inès l’utilisent comme cobaye pour tester leurs médicaments…dit-il.

– Et moi, qui n’avait rien remarqué…ai-je répondu sur un ton désemparé.

– Il faut aller livrer cette catastrophe au commissariat, déclare Enzo.

J’avais peur, je ne voulais pas que la situation tourne mal mais la présence d’Enzo me rassurait. Finalement, mon coéquipier commençait à me convaincre mais j’avais toujours le trac. Soudain, quelqu’un se précipite vers moi.

– Maéva! Tu m’as tellement manqué!

– …I…Inès?

– Oui, c’est moi, tu ne me reconnais pas? Attends, ne me dis pas que j’ai des pustules!

– Je me suis fait un sang d’encre, je croyais que tu serais la prochaine sur la liste des disparues.

– Je viens de rentrer de chez ma grand-mère, d’ailleurs, elle passe le bonjour à tous ceux que j’aime!

– En fait, tu n’as rien?

– De quoi tu parles?

J’ai failli faire une crise cardiaque, elle ne se souvient plus du tout de ce qui s’est passé…

– Ah oui, la petite crise à la sortie? pff, c’était rien! Je vais mieux maintenant et arrête cette manie de te focaliser sur le passé.

– Bon écoute et tiens- toi tranquille. Enzo et moi voulons t’annoncer quelque chose.

– Aaaah ça y est! Enfin en couple? Coquine! Enzo, je te préviens, elle peut faire des ravages!

– Arrête ça… Non ce n’est pas à mon sujet. C’est à propos de toi. En fait, …

Les paroles ne me venaient plus, c’était comme si j’avais le souffle coupé. Enzo qui s’était tu depuis le début décide de le lui parler. Il se racle la gorge et prononce:

– Mm… Tes parents se servent de toi. Ils t’utilisent comme cobaye, pour tester leurs médicaments. Ça peut te faire de la peine, mais c’est la dure vérité.

– Ah! Ah! Ah! les gens, on va se calmer, mes parents n’ont rien fait. En plus, ils sont profs!

– Mais on a des preuves! Regarde cette lettre, dis-je en la lui donnant.

– Ah ça ! Mes parents cherchaient un remède pour mes allergies, il y a trois ans. D’ailleurs, où l’avez-vous trouvée?

– Là n’est pas la question. J’étais confuse je ne savais plus quoi faire… Enzo aussi était perdu.

– Bon, je vais heu… je rentre chez moi, à demain Inès. Tu viens Enzo?

Il m’a suivie. Puis on a éclaté de rire, je suis tombée par terre et je n’avais plus peur du regard d’Enzo. Au contraire je le cherchais.

– On s’est bien amusés, n’est-ce pas? a t-il dit et nous rigolions une deuxième fois!

 

La suite écrite par Arthur C.

Je regardai les profs soulever Inès.Ils appelèrent le pompiers et ils l’emmenèrent à l’hôpital. Elle y passa l’après midi, puis le soir , Monsieur Pamir vint nous voir pour nous annoncer qu’Inès était décédée, suite à une crise cardiaque, certainement causée par une forte allergie. Un silence de mort régna sur les trente… non, vingt-neuf élèves présents. Je refusais de croire à la mort de ma meilleure amie. Je demandai à mes copines si elles voulaient m’accompagner à l’hôpital ce soir-là pour vérifier l’état d’Inès par nous-mêmes. Carla acquiesça mais Roxane refusa de venir avec nous. Cette nuit-là, je me levai donc de mon lit en toute discrétion et je retrouvai Carla devant l’hôpital qui était à côté de chez nous. Nous parcourûmes les couloirs de l’hôpital pendant une bonne demi-heure avant de trouver la chambre de notre amie. Une fois entrées, nous vîmes Inès sur le lit, entourée de tout un tas de machines. Son cœur ne battait plus. J’éclatai en sanglots, quand Carla me rappela qu’il était tout de même une heure du matin. Après m’être calmée, je cherchai la cause de la réaction allergique d’Inès car jamais elle ne m’avait parlé d’allergie capable de la tuer. A côté du lit, il y avait une fiche qui parlait de toutes ses allergies; la cause du décès était pour le moment «inconnue». J’essayai de me remémorer ce qu’Inès avait bien pu manger de si dangereux pour elle, sans y parvenir. Carla et moi arrivâmes à la même conclusion: Inès n’avait rien pris qui aurait pu lui causer une allergie violente, et encore moins mortelle.

Tout à coup, nous entendîmes des bruits de pas en provenance du couloir:

«Vite, cachons-nous! » me chuchota Carla.

Nous nous enfermâmes dans une armoire à côté du lit d’Inès. Nous avions une vue parfaite sur le lit. Au moment où la personne que nous avions entendue entra. Nous vîmes quelqu’un dont le visage était dissimulé par un masque de fantôme. Il sortit un couteau et poignarda Inès vingt-trois fois! Mon sang se glaça, mon corps se raidit, et mes cheveux se dressèrent sur ma tête. A côté de moi, je sentais Carla qui tremblait de tous ses membres. L’inconnu se tourna vers l’armoire où nous étions cachées et la fixa d’un air glacial. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Puis une voix dit:

«Il y a quelqu’un?»

L’inconnu sortit de la pièce en courant. Madame Bourahla venait de me sauver la vie. Que faisait-elle là?

Le lendemain, à la cantine, je observais les professeurs. Monsieur Pamir prit son couteau…il me sembla qu’il le planta vingt-trois fois dans sa purée. J’étais à deux doigts de m’évanouir. Je refusais de croire ce que je venais de voir. Je ne pus résister à l’envie d’aller fouiller la salle de Monsieur Pamir à la fin du repas. Je fouillai pendant dix bonnes minutes avant d’enfin trouver ce que je cherchais: en ouvrant un tiroir: je vis surgir le masque de fantôme. Revoir ce masque, même sans son porteur, me figea sur place. Ce masque aurait fait peur à n’importe qui. Je sortis de la chambre en courant, mais au moment où je tournais pour aller trouver Madame Bourahla. Une voix m’interpella:

«Que fais-tu là, Maeva?»

Je venais de croiser la personne que je redoutais le plus.

«Je… je… j’allais voir mes copines dans ma chambre, Monsieur Pamir.

Bon, je ne sais pas vraiment ce que tu fais là, mais retourne immédiatement dans la cour !»

Je m’éloignai le plus vite possible de Monsieur Pamir, puis allai trouver Madame Bourahla. Je lui racontai ma découverte. Paniquée, elle appela la police qui mit une bonne heure avant d’arriver – l’heure la plus longue de ma vie . Quand la police arriva, elle arrêta immédiatement Monsieur Pamir qui protesta sans relâche en répétant «Je suis innocent, je n’ai absolument rien fait de mal! » J’allai le voir et lui dis:

«Comment avez-vous pu faire ça? Inès était ma meilleure amie! Moi qui vous trouvais si gentil! »

Le lendemain, la classe n’arrivait à accepter ce qu’il s’était passé. Personne n’était prêt à vivre çà à douze ans. Personne ne parlait… à part Enzo et ses amis qui ne pouvaient s’empêcher de faire les guignols. Mais là, je peux vous garantir que personne ne riait à leurs blagues. Nous étions en cours d’EPS et dans le bus qui nous dirigeait vers la piscine je repensais à toutes les réactions allergiques qu’Inès avait eu, à tous les symptômes qu’elle avait eus: se mettre à respirer très fort, les joues qui gonflent, puis enfin une crise cardiaque. Je réalisai tout à coup que c’étaient précisément les symptômes d’un empoisonnement par Arixtoxine, un poison mortel que nous avions étudié avec Monsieur Malésio, notre prof de physique-chimie. Et Madame Bourahla avait assisté à ce cours sans que personne ne comprenne pourquoi. Je criai:

«Tout le monde doit sortir du bus!»

J’avais réagi quelques secondes trop tard. Le bus venait de s’arrêter, Madame Bourahla était déjà descendue… et un camion conduit par une personne portant un masque de fantôme se dirigeait droit sur nous. Le choc fut effroyable. Puis plus rien.

Je me réveillai dans un lit d’hôpital, incapable de bouger ou même de sentir mes membres. À mon chevet, mes parents bouleversés guettaient mon réveil. Un policier était assis à avec eux et m’expliqua ce qui s’était passé:

«Madame Bourahla a mis en œuvre un plan pour tous vous tuer et pour faire accuser Monsieur Pamir. Elle s’est associée avec une infirmière. »

Le policier m’expliqua ensuite que j’étais la seule élève qui avait survécu à l’accident. Madame Bourahla et sa complice avaient apparemment fui le pays. On n’a plus jamais entendu parler d’elle. Aujourd’hui, j’ignore toujours pourquoi elle a cherché – et presque réussi – à assassiner toute une classe.

 

La suite écrite par Emilie A.

Ils accourent vers Inès très inquiets. Pendant ce temps, je me demande si je ne ferais pas mieux d’appeler les secours. Monsieur Pamir pense qu’Inès est sûrement en train de faire une crise d’allergie et nous dit que tout va bien se passer. Je suis sûre que c’est juste pour nous rassurer. Quelques minutes plus tard, les pompiers arrivent et embarquent Inès. Je murmure à Clara :

« Tu penses qu’elle va s’en sortir ? »

Elle me répond sans hésiter :

« Mais bien sûr ! Elle est entre de bonnes mains et je pense qu’elle sera guérie très bientôt !»

L’après-midi se déroule très lentement. A la fin, quand le car nous dépose devant l’école, je cours dans les bras de ma grande sœur. Aussitôt, elle me demande ce qui se passe et je lui raconte.

Deux jours plus tard, Inès est sur pieds et revient à l’école. Je lui pose plein de questions :

« Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Ça va mieux ? ».

Elle me répond très calmement:

« Oui, oui, je vais très bien, j’ai sûrement fait une allergie à mes cerises. Pourtant c’est la première fois que ça m’arrive avec ce fruit. »

Au moment où on allait entrer dans la classe, Enzo nous lance:

« Alors Inès, t’as pas explosé ? »

On fait mine de l’ignorer.

À la récréation, je dis à Inès:

«C’est quand même étrange cette allergie… Et si tes cerises étaient empoisonnées ou je ne sais quoi ? Il faut que l’on découvre ce qui s’est vraiment passé !»

Dès le soir, je me mets à chercher les coupables éventuels… Deux heures plus tard, j’avais trouvé trois suspects: le premier est Michaël ; ça fait des jours qu’il la colle et la suit partout. Ensuite le deuxième était Martin; il est tellement discret qu’il m’en donne la chair de poule. Il se faufile partout et fait tous ses coups en douce. Le dernier suspect était ENZO. C’était sûrement le suspect le plus évident. Toute la nuit je n’ai pas fermé l’œil. Pourquoi quelqu’un aurait-il tenté d’empoisonner Inès?

Le lendemain, après les cours, je me rends chez Michaël et je lui pose quelques questions. Je commence par lui demander ce qu’il faisait pendant le pique-nique. Puis au bout de plusieurs minutes, je vais droit au but: « As-tu quelque chose à voir avec l’empoisonnement d’Inès ?

– Pourquoi ferais-je une chose pareille, je n’ai rien contre elle, je la trouve plutôt sympa Inès,» me rétorque-t-il.

Je repars de chez lui en étant convaincue que Michaël n’y était pour rien. Il avait l’air vraiment sincère…

J’en parle à Inès et Clara. Clara me lance:

« Arrête Maeva, de te prendre la tête avec ça. Tu sais, ce qui est fait est fait…

– Oui, en plus tu n’es pas obligé de faire tout ça pour moi, ajoute Inès, et puis nous ne sommes sûres de rien…

– J’ai commencé une enquête et je vais la terminer, j’ai déjà quelques pistes. Il ne me reste que deux suspects à interroger et je vais connaître l’identité du coupable… »

Le jeudi qui suit est pluvieux. Cet après-midi-là, à la fin des cours je vais chez Martin accompagnée de Roxane qui devait dormir chez moi. Nous lui posons à peu près les mêmes questions qu’à Michaël. Il nous dit:

« Je n’ai jamais touché aux cerises d’Inès, vous me croyez peut-être discret et je vous fais peur mais je ne suis pas responsable de cela, je vous le jure… »

Le soir, avec Roxane, nous décidons d’aller voir Enzo. Roxane, sûre de sa culpabilité, songe déjà à lui faire payer. Je la calme:

« D’abord, il faut être sûre que tout ça soit de sa faute avant de l’accuser. Il nous faut aussi des preuves sinon, personne ne nous croira.»

Une semaine plus tard, on s’était donnés rendez-vous dans un parc à trois cents mètres de chez Enzo. On avance doucement vers sa maison. Roxane sonne. Deux minutes plus tard, sa mère vient nous ouvrir et nous accueille très froidement. Elle nous dit d’une voix sèche:

«Qu’est-ce que vous faites là? Que voulez-vous?

– Nous sommes des amies d’Enzo et nous aimerions lui parler,» dit Roxane, d’une toute petite voix. Elle nous laisse entrer en nous jetant un regard noir.

« Ne vous attardez pas trop et attention à ce que vous faites…»

On va vite dans la chambre d’Enzo. Il était concentré sur sa console de jeu. Dès qu’il nous voit, il se relève d’un coup.

– Pourquoi vous êtes là?

– Nous sommes venues t’interroger au sujet d’Inès et de son empoisonnement. On va te poser quelques questions. D’abord, avec qui étais-tu lors du pique-nique?

– J’étais avec mes amis et je jouais avec eux.

– Bien, et as-tu quelque chose à voir avec l’empoisonnement d’Inès?

– Non je n’aurais jamais fait une chose pareille.

– Tu es sûr de ça, nous avons un peu de mal à te croire. Et puis si ce n’est pas toi, qui est-ce alors?

– Je n’en sais rien mais je peux vous assurer que ce n’est pas moi.

– Alors prouve-le!

– Ça ne peut pas être moi car… car… je n’aurais jamais fait ça parce que je l’aime, moi!»

Roxane et moi restons sous le choc…

«Pardon, Enzo, nous n’étions pas au courant, nous sommes désolées pour le dérangement. A demain.»

Sur le chemin du retour, Roxane me demande:

«Mais qui, à part Enzo, aurait pu faire ça?

– Sûrement une personne jalouse qui ne supporte pas qu’Inès et Enzo s’aiment.»

Le lendemain à l’école je parle à Inès et Clara de ce qui s’est passé la veille et des paroles d’Enzo.

Inès, gênée, répond :

«Oui désolée, je ne vous en avais pas parlé car Enzo m’avait demandé de ne pas le dire mais maintenant vous le savez!

– Comment as-tu pus nous faire ça, comment peux-tu aimer ENZO et surtout pourquoi tu ne nous l’as pas dit?» demande Clara d’une voix sèche. Et elle part très énervée. Nous nous regardons bizarrement.

«Je n’ai jamais vu Clara s’énerver comme ça,» dis-je.

Le soir dans mon lit, je repense à la réaction de Clara. Il avait dû se passer un truc pour qu’une simple histoire d’amour la mette dans cet état… Et là je réalise :

« Mais oui c’est ça! c’est Clara qui a fait le coup de l’empoisonnement à Inès. Elle devait avoir appris la nouvelle avant tout le monde. Elle est sûrement très amoureuse d’Enzo et donc aussi très jalouse d’Inès… C’est donc elle qui est la coupable que je cherche depuis le début !»

Le jour d’après, je cours vers Inès.

«Inès, je sais qui est le coupable! Je sais qui est le responsable de ton empoisonnement et pourquoi il a commis ce crime!

– Sérieusement et qui-est-ce alors ? demande-t-elle, surprise.

– Ça va peut-être te paraître étrange mais…c’est CLARA !

– Pardon? C’est Clara qui m’a empoisonnée ? Pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ? Es-tu sûre de ça ?

– Je n’en suis pas sûre mais cela me parait évident maintenant! Elle a fait ça car elle est follement amoureuse d’Enzo et donc très jalouse de toi !

– Il faut qu’on aille la voir pour en avoir le cœur net.»

Quand Clara arrive, on lui demande :

« Clara, c’est toi qui as tenté d’empoisonner Inès ?»

Elle fond en larmes :

«Oui… je suis désolée Inès… Sur le moment je n’ai pas réfléchi et j’ai fait n’importe quoi ! J’aime tellement Enzo! Je vous avais surpris tous les deux et je n’acceptais pas vos sentiments… Pardonne-moi, je t’en supplie!

– Je t’en veux pas trop Clara… Mais ce n’est quand même pas très sympa de ta part. Tu ne me referas plus jamais un coup comme ça ?

– Non je te le jure ! On est toujours amies ?

– Mais bien sûr… Allez! Viens dans mes bras!» lance Inès.

Cette aventure m’avait fatiguée. J’avais quand même du mal à croire que la coupable soit une de mes amies mais c’était ainsi. Tout ça à cause d’une histoire d’amour… Mais bon, après tout, j’avais résolu mon enquête et j’en étais fière.

La suite écrite par Emma B.

M. Parmir donne les médicaments prévus pour Inès mais cela ne fait aucun effet. Madame Bourahla appelle les pompiers. Mes amies et moi nous sommes très inquiètes, mais nous ne savions pas encore que quelque chose de beaucoup plus grave allait se passer. Heureusement, les pompiers sont arrivés en moins de cinq minutes car la caserne est à côté de la plage. Ils ont pris Inès… et je ne l’ai plus vue de la journée, ni eu aucune nouvelle.

C’était le lendemain et je n’avais pas dormi de la nuit, je ne faisais que penser à Inès. Si les professeurs n’avaient pas donné de nouvelles, c’était forcément qu’elle allait mal. Ma sœur part au lycée car on est mercredi, moi je n’ai pas cours et je m’installe sur le canapé pour regarder ma série préférée. Ma mère se lève un peu plus tard dans la matinée et me propose de voir Inès à l’hôpital. Bien sûr que je ne refuse pas sa proposition, alors je m’habille. Lorsqu’on est arrivé dans la chambre d’Inès, elle n’avait pas bonne mine du tout. Elle était verte et son visage était couvert de points rouges. Elle vomissait dès qu’elle essayait de parler.

Les docteurs sont arrivés d’un coup dans la chambre et ont annoncé ensemble la nouvelle: INÈS A ÉTÉ EMPOISONNÉE! Il semble qu’une fléchette empoisonnée l’ait touchée dans la colonne vertébrale. Nous étions tous choqués, quelqu’un avait essayé de tuer Inès!

Encore cette nuit j’ai mal dormi. J’aurais bien voulu retourner à l’hôpital mais les docteurs interdisaient l’entrée à tout le monde sauf à la famille d’Inès. Ma mère a bien vu que ça n’allait pas et elle m’a autorisé à ne pas aller au collège .La plage était fermée pour tout le monde, sauf pour la police bien sûr. De toute façon je n’avais pas envie de sortir. Le soir arrive et comme chaque soir, ma mère regarde les infos, je trouve ça ennuyeux. Mais ce soir la présentatrice des informations parle d’Inès, de la plage, de la fléchette et de l’enquête en cours. Puis un journaliste explique qu’Inès s’est mystérieusement évanouie juste avant l’arrivé des policiers venus l’interroger. Les docteurs n’ont pas d’explication, elle est dans le coma et le mystère plane là- dessus.

 

Au bout d’une semaine j’ai dû retourner au collège . Mes notes n’étaient pas glorieuses mais ma mère ne disait rien. Elle savait que j’étais très triste. Pendant toute cette semaine mes amis et moi, nous avons été harcelés par les journalistes. Ils essayaient sans arrêt de venir chez nous pour nous poser plein de questions. Je pensais surtout à la famille d’ Inès, les pauvres! Ils étaient déjà dévastés par ce qui arrivait à leur fille, et les journalistes en rajoutaient une couche.

Enfin la semaine suivante la classe a appris qu’Inès allait beaucoup mieux. Les docteurs ont pu la soigner et les visites étaient autorisées à l’hôpital. J’étais super contente, enfin une bonne nouvelle! J’ai demandé à ma mère si on pouvait aller la voir, elle m’a répondu oui mais après le collège. Cette journée de cours m’a paru une éternité. Quand enfin le professeur note les devoirs au tableau et ce qu’il faut emporter, je prends en plus mon ardoise sans que personne ne me voit. Ma mère m’attendait devant le portail.Quand nous sommes arrivées, je me suis précipitée dans la chambre d’Inès. Ma mère est restée discuter avec l’infirmière. Inès était bien sortie du coma mais elle ne pouvait pas parler à cause du tuyau dans sa gorge. Elle avait l’air contente de me voir, je lui ai tout de suite donné mon ardoise avec le feutre velleda qui était dans ma trousse. Je lui ai demandé d’écrire si elle savait qui lui avait fait ça, qui avait essayé de la tuer. Je la filme avec mon téléphone tandis qu’elle écrit sur l’ardoise qu’elle ne connaissait pas son nom. Je lui ai alors demandé si c’était un homme ou une femme. Elle a marquait avec le feutre velleda: la lettre H. Je commençais à me dire que la police allait pouvoir arrêter l’assassin, on y était presque. Elle reprend l’ardoise, commence à écrire mais elle s’évanouit soudainement. Je reprends l’ardoise et appelle ma mère au secours. Selon le médecin, Inès a fait trop d’effort physique et nous devons la laisser se reposer. Je regarde l’ardoise, la dernière chose qu’elle a noté c’est «chaque nuit». Et c’est à ce moment-là que je commence à avoir très peur. Je me dis que cette histoire va beaucoup trop loin. 

A la maison, j’ai expliqué à ma mère ce qui s’était passé dans la chambre d’Inès et je lui ai demandé si le lendemain nous pourrions aller voir la police. Elle m’a répondu: 

«Bien sûr ma puce!».

Encore une mauvaise nuit. Du coup ma mère m’a laissé dormir un peu plus ce matin. Quand je me prépare pour aller rencontrer la police, elle me dit qu’il est trop tard et que je vais rater le collège. Elle décide que nous irions les voir ce soir. J’ai beau lui expliqué combien c’est important pour moi, elle ne m’écoute pas et je dois partir pour le collège. Pendant qu’il n’y avait personne à la maison elle a été fouillée et saccagée, rien ne semble avoir été volé. La télé, la console, mon pendentif et même les 50 euros sur le frigo sont toujours là, sauf… sauf mon téléphone avec lequel j’avais filmé Inès, il fallait s’y attendre. 

J’ai convaincu ma mère de retourner à l’hôpital pour refaire la vidéo d’Inès avec son téléphone et pouvoir la montrer à la police. En arrivant dans la chambre Inès est réveillée, sa maman et la mienne partent discuter dans le couloir. Je demande à Inès de me dire ce qui se passe chaque nuit. Elle prend mon ardoise et commence à écrire pendant que je film avec le téléphone. A ce moment-là, son docteur arrive dans la chambre et me dit que je dois partir. Je ne suis pas d’accord et je lui réponds que ça fait même pas trente secondes que je suis là! Le médecin en colère me dit que je n’avais pas le droit de lui donner une ardoise et qu’à cause de moi elle allait être trop fatiguée. J’essaie de lui expliquer pourquoi c’est important qu’elle m’écrive qui lui veut du mal. Le docteur arrache l’ardoise des mains d’Inès qui continue à écrire dans le vide, puis il prend une chaise et m’assomme.

En me réveillant je découvre des policiers et des docteurs autour de moi. Ma maman me prend dans ses bras pour me rassurer et elle m’explique doucement ce qui vient de se passer. Le policier de garde devant la porte d’Inès a entendu le grand boom de la chaise lancée sur mon crâne par le docteur, il a pu le plaquer au sol et lui passer les menottes avant que les renforts arrivent. Ma mère a eu très peut et Inès aussi.Nous avons appris plus tard que le médecin d’Inès était un espion d’un pays étranger et qu’Inès sans le vouloir avait découvert des informations qu’elle n’aurait pas du connaître.

 

La suite écrite par Esteban P. M.

Inès est en train de faire une allergie. Monsieur Pamir et madame Bourahla courent si vite que je n’arrive pas à les suivre. Quand j’arrive devant Inès, toute la classe est déjà autour d’elle. Enzo appelle le Samu, pendant que monsieur Pamir cherche dans la trousse de secours quelque chose contre les allergies. Moi je ne sais pas quoi faire , je panique, même Enzo se montre utile. Oui moi Maéva, l’élève sérieuse et disciplinée je n’ai rien fait. Quand les secours sont arrivés et que les ambulanciers sortent, je demande à l’un d’eux:

– Que va-t-il se passer maintenant?

– Nous ferons de notre mieux pour qu’elle survive.

Au moment où j’entends ces mots, je pleure. C’est là qu’ Enzo vient et me console . D’un côté j’ai un peu honte mais d’un autre je suis rassurée . Plus tard dans la journée madame Bourahla reçoit un message comme quoi Inès avait fait une allergie et qu’elle allait mieux. Nous jouons à la balle au prisonnier, il ne reste plus que moi et Enzo et il me dit:

Ça va mieux?

Et je réponds:

– Oui

Puis il jette le ballon et touche le dernier joueur de l’autre équipe.

– On a gagné! crie Enzo. Comme d’habitude il est allé se vanter auprès de ses amis.

Ensuite monsieur Pamir nous propose d’aller observer les poissons. Derrière madame Bourahla et monsieur Pamir parlent, ils ont l’air inquiet . J’essaie d’ écouter, apparemment des planches de surf et des ballons ont été volés . Je n’arrive pas à y croire ! Il y aurait un voleur dans les parages. Je suis tout de suite allée en parler à mes amies . Enzo nous a écoutés, il se mêle toujours de ce qu’il ne le regarde pas celui-là.

– On va partir à sa recherche ! s’exclame-t-il.

Et je lui réponds :

– Non, nous ne pouvons pas nous séparer du groupe.

Il rétorque :

– Est ce que tu veux que je raconte à tout le monde ce qu’il s’est passé tout à l’heure?

Alors on part chercher des indices . Au bout d’un quart d’heure, je crie.

– J’ai trouvé !

Il y avait des traces de pas, qui menaient à la forêt. Je ne suis pas sûre de vouloir y aller mais je ne veux pas qu’Enzo raconte à tout le monde que j’ai pleuré et qu’il m’a consolé.

Alors, nous nous enfonçons dans les bois. Cela fait maintenant cinq minutes que nous suivons les empreintes. Tout à coup, un homme immense se dresse devant nous. Il doit faire au moins deux mètres, il a une grosse barbe et un air menaçant. Je suis terrifié, mais cette fois-ci pas question de ne rien faire. Enzo me murmure à l’oreille:

– Comme je cours vite je vais faire diversion, et toi tu es tellement intelligente que tu trouveras bien un moyen de l’arrêter. Son plan n’a qu’une chance sur deux de marcher

Enzo part en courant, je pars de l’autre côté, heureusement il poursuit Enzo. Enzo tourne en rond et l’homme le suit. J’arrache une branche. Je m’approche en courant et j’assomme l’individu avec la branche.

Quelque minute plus tard, monsieur Pamir et madame Bourahla arrivent. Ils étaient vraiment inquiets de notre absence. Quand ils voient l’homme à terre, ils appellent donc la police qui amènent notre agresseur au poste pour le questionner. A la fin de la journée, Enzo et moi sommes récompensés pour notre bravoure de bonbons et de chocolat. Je rentre chez moi et je raconte tout à mes parents, ils sont fiers de moi et m’apprennent qu’Inès va bien. En fait, j’ai plutôt passé une bonne journée.

 

La suite écrite par Faustine M.

M. Pamir et Mme Bourahla arrivent vers nous, tout essoufflés. Le professeur de SVT commence à nous demander si nous avons vu quelque chose mais tous les élèves de la classe affirment qu’elle n’était allergique qu’à certains aliments et qu’ils n’ont rien vu d’étrange. Mme Bourahla prend donc la décision d’appeler les pompiers. Ils arrivent quelques instants plus tard et prennent en charge Inès. La professeure de sport l’accompagne à l’hôpital laissant M. Pamir seul avec le reste de la classe. Quelques heures plus tard, je commence à m’interroger à propos d’Inès : Etait-elle toujours en vie … ? Quand M. Pamir voit notre inquiétude, il a l’idée d’une baignade collective pour nous changer les idées. Toute la classe enfile alors son plus beau maillot de bain.

Après être rafraîchi, Enzo voit au loin un bateau. Il l’admire, nage dans sa direction, monte dessus puis appelle le reste de la classe. M. Pamir nous prend en photo lorsqu’il se met à crier :

– Les enfants, descendez vite ! Le bateau s’avance dans la mer!

Mais quand il s’en rend compte, il est déjà trop tard. Nous nous éloignons rapidement du rivage quand Enzo se met à l’écart. Je vais le voir pour savoir ce qui le préoccupe.

– Tout est de ma faute !

Je ne comprends pas et je lui demande de mieux m’expliquer.

– Tout est de ma faute car c’est moi qui ai recouvert de miel les cerises d’Inès en pensant lui faire une blague mais je ne savais pas qu’elle y est allergique!

Je me mets à tousser très fort et j’attends quelques secondes avant de lui adresser mon mécontentement.

– Tu te rends compte de ce que tu as fait? Inès est à l’hôpital à cause de toi, elle peut mourir à tout moment. De plus nous sommes perdus à jamais et personne ne nous retrouvera!

Je pars à l’autre bout de l’embarcation pour me remettre de mes émotions quand tout à coup, je vois un éclair qui frappe non loin du bateau. Toute la classe se met à crier :

– A l’aide ! Nous sommes perdus en pleine tempête !

J’ouvre les yeux en me demandant où je suis. Là se trouve le reste de la classe. Après quelques instants, je commence à réaliser que nous nous sommes échoués sur une île déserte, sans nourriture et sans confort. Enzo se prend pour le chef de la bande et commence à donner des ordres à chacun d’entre nous ce qui commence à m’agacer.

– Chacun doit avoir un rôle si nous voulons survivre !

Je me propose en tant que chef. Une fois la nuit tombée, je fais un compte rendu de ce que nous avons trouvé pour le camp : des feuilles en guise de matelas pour la nuit, des noix de coco, de l’eau, des fruits exotiques et du bois. Enzo a fabriqué une canne à pêche à l’aide d’un bout de bois, d’un fil dentaire donné par Clara et d’ un verre de terre en guise d’appâts. Il réussit à ramener cinq poissons que nous allons déguster lors du repas. Ce soir-là autour du feu de camp, je décide d’aborder le sujet du départ de cette île. Je demande à chacun une idée pour rentrer quand Enzo prend la parole.

– Et si on faisait un signal visible du ciel à l’aide de cailloux?

– Mais oui, écrivons un message tel que SOS ou à l’aide.

Le lendemain matin, nous plaçons les cailloux rassemblés de sorte à produire un message: « SOS ».

Après quelques heures d’attente, Enzo entend un bruit étrange qui semble venir du ciel.

« C’est un hélicoptère de l’armée qui vient nous sauver », s’écrie-t-il.

Toute la classe se met à crier:

«Hourra, nous sommes sauvés!». Quand l’hélicoptère se pose sur l’île, nous voyons descendre monsieur Pamir qui est tout heureux de nous retrouver sains et saufs. Il nous prévient qu’une surprise nous attend sur la plage. Après notre rapatriement, nous sommes tous fatigués par le voyage, mais à notre arrivée nous voyons assise sur la plage Inès qui nous attend calmement, impatiente de nous retrouver! À ses côtés, il y a madame Bourahla. Nous nous prenons tous dans les bras.

Pour fêter ça, les profs décident d’appeler nos parents pour que nous passions une dernière soirée sur la plage autour d’un feu de camp. Lorsque monsieur PAMIR commence à nous raconter des histoires du genre effrayant, je décide de m’isoler avec Enzo pour lui parler et le remercier.

«Enzo je voulais te dire que je suis très admirative de ton idée pour nous sortir de cette île. Je te suis très reconnaissante. Je veux aussi te dire que je suis désolée de t’avoir mal jugé alors s’il te plaît pardonne-moi! Durant ces deux jours passés sur l’île j’ai découvert beaucoup de choses sur toi et ta personnalité. Pour moi, tu es plus qu’un ami…. »

Il me donne aussitôt un baiser en guise de réponse.

Ce soir je n’ai pas seulement passé un bon moment, j’ai appris beaucoup de choses, j’ai retrouvé une amie qui m’est chère et un petit ami que je n’aurais jamais pensé aimer au début de cette incroyable aventure.

 

La suite écrite par Lilya M.

Je finis par revenir vers Inès, accompagnée de nos profs. Pendant que Mr.Pamir examine son cou et que Mme.Bourahla appelle les secours, nous, les jeunes, observons la scène qui se déroule sous nos yeux. Au bout de cinq minutes, nous sommes tous agglutinés devant ce spectacle inquiétant. Je décide de m’écarter de la foule pour réfléchir à la situation actuelle quand j’aperçois l’ambulance et décide de faire signe au conducteur qui chasse du regard les alentours à la recherche de celui qui l’a appelé. Il s’arrête alors devant moi et me dit : «C’est bien vous qui avez appelé les secours?»

Je hoche la tête pour dire «oui» car je suis trop timide pour parler aux inconnus, surtout qu’il est très intimidant. Il descend du véhicule, les trois autres personnes qui se trouvaient à l’arrière font de même. Je les guide alors vers le troupeau d’élèves qui entoure mon amie. A notre arrivée le conducteur de l’ambulance questionne nos professeurs pendant qu’Inès se fait transporter en civière vers la camionnette garée un peu plus loin.

Après le départ d’Inès, nous sommes tous inquiets et perturbés, et bien sûr, comme ça ne suffit pas, Enzo fait une remarque idiote:

«Au moins c’était rapide.

– C’est pas le moment de faire l’idiot! réplique Mr.Pamir.

– C’est bon ça va!» dit Enzo d’un air agacé. Après ça, je finis mon dessert et Mme Bourahla sort ses jeux gonflables. Moi je préfère me baigner dans la mer et puis après tout, c’est plus calme! Les filles me suivent dans l’eau. On discute de tout et de rien, mais malgré ça, je ne peux pas m’empêcher de repenser à Inès. Comment font Clara et Roxane, pour ne pas y penser ! Cette après-midi devient interminable!

Finalement, la prof d’EPS remballe les jeux vers 16h pour qu’on prenne de l’avance pour le bus. Et elle a raison car Mathieu, un ami d’Enzo, a perdu ses lunettes de soleil. Quelle andouille! Peu après, le bus est déjà là. Tant pis pour lui. On monte dans le car, je finis par trouver une place libre alors je m’y installe. Je m’y endors même. Tout est si calme jusqu’à ce que j’entends mon prof d’SVT crier dans le bus. Et puis j’entends un «Salut!» et ensuite un «Tu dors?». Je décide de me retourner à mon plus grand malheur: C’est Enzo! Qu’est ce qu’il fait là?

«Le prof m’a crié dessus et il m’a dit de me mettre ici pour me séparer du groupe,» dit-il comme si il lisait dans mes pensées. Si seulement il pouvait lire aussi ses leçons.

«Qu’est ce qui est jaune et qui attend? me demande-t-il.

– Je ne sais pas, rétorqué-je. .

– Jonathan! Ha ha ha !

– C’est nul, lui-dis-je.

– Attends, j’en ai une autre… »

Et il continue à me raconter toutes les blagues qui lui passent par la tête. C’est interminable… On arrive enfin au collège. Je me précipite pour sortir le plus vite possible de cet enfer. Je rejoins directement Anaïs. Elle est avec Luca alors je lui dis qu’on doit y aller. Je ne veux plus jamais revoir la tête d’Enzo.

Trois jours après, Inès n’est toujours pas revenue en classe et on n’a pas de nouvelle sur son état de santé. Je m’inquiète beaucoup, et les filles aussi. Aujourd’hui, on finit plus tôt que d’habitude. Alors avec les filles on va chez Inès pour demander à sa mère des informations. On toque. La porte s’ouvre et c’est Inès qui nous ouvre. Elle demande à sa mère si elle peut sortir avec nous. Elle peut. On se balade en ville en même temps qu’elle nous explique.

«J’ai fait semblant de m’étouffer pour aller à l’hôpital rejoindre mon père qui est tétraplégique. nous dit-elle.

– Mais pour faire quoi? Tu ne vas pas le voir à l’hôpital? Réplique Roxane.

– Non. Ma mère me l’interdit. Mes parents sont divorcés et ma mère déteste mon père. Malgré son récent accident.

– Pourquoi tu ne vas pas le voir en secret? lui propose Clara.

– T’es bête ou quoi. L’hôpital est à l’autre bout de la ville.

Je lui réponds:

– Moi je peux vous donner un plan, dit quelqu’un qui n’est pas dans la conversation.

– Enzo! Tu nous espionnes! crié-je.

– C’est pas grave. Bon c’est quoi ton plan? demande-t-elle avec détermination.

– Eh bien, prends le bus, réponds Enzo.

– J’ai pas d’argent de poche.

– Je peux vous en donner, dit-il en sortant une pièce de sa poche.

– J’accepte mais d’abord dis-moi pourquoi tu fais ça.

– Parce que j’ai de l’argent en trop et aussi parce que je veux vous accompagner. Cela sera comme une aventure!»

On en discute ensemble puis finalement on accepte. C’est la seule solution pour qu’ Inès puisse voir son père. On se donne rendez-vous le lendemain à 16h à l’arrêt de bus en face du collège.

Le jour d’après nous voilà au lieu de rendez-vous. Le bus s’arrête, nous montons dedans. Enzo s’occupe de payer nos tickets. C’est la première fois que je monte dans un bus de ligne de ma vie. Ça va vraiment vite. En cinq minutes en est déjà arrivés. On rentre dans l’hôpital. C’est très calme. Inès s’occupe de demander la chambre de son père. C’est la 234, au deuxième étage. Au moment d’ouvrir la porte, j’entends Inès pleurer et hésiter devant la porte. Elle ouvre finalement et fond en larme devant son père allongé dans son lit. Elle avance toute tremblante et à chaque pas elle s’arrête. Elle finit par s’asseoir à côté de son père qui semble endormi. Enzo, Clara, Roxane et moi décidons de la laisser toute seule. Après trente minutes d’attente, elle ressort et nous dit de rentrer dans la chambre. Inès nous présente à son père qui se présente à son tour. Nous discutons pendant plus de deux heures. Nous finissons par partir car il fait tard. On reprend le bus de ligne pour rentrer chez nous.

Le lendemain, nous discutons entre fille de ce qui s’était passé le jour précédent. Enzo nous rejoint. Il nous demande poliment si nous pouvons devenir amis, ce qu’on accepte. On continue d’en parler et Enzo nous propose d’y retourner toutes les semaines. Ainsi nous y retournons chaque semaine ce qui permet à Inès de voir souvent son père sans problème.

Au fur et à mesure des jours, je commence à développer des sentiments pour celui qui a rendu heureuse mon amie. Jusqu’au dernier jour de l’année où il me demande une discutions privée :

«Écoute, je suis amoureux d’une fille mais je ne sais pas comment lui dire.

– Et bah, tu vas la voir et tu lui avoues tes sentiments.

– D’accord, eh bien, depuis notre sortie scolaire à la plage, j’ai développé des sentiments pour toi, Maéva.

– Vraiment!

– Oui…

– Moi aussi Enzo. J’ai des sentiments pour toi.

– Je t’aime, Maéva.

– Moi aussi, je t’aime Enzo.

– Mais on ne pourra plus se voir car je vais déménager pendant les vacances.

– Dommage…Tu va me manquer.

– Toi aussi.»

Je lui fais un câlin d’adieu et on rejoint les filles comme si de rien était. A la fin de la journée, à la sortie du collège, il me dit au revoir et on s’enlace encore avant de se dire définitivement adieu.

 

La suite écrite par Louise A.

Inès me chuchota qu’elle avait vu un truc effrayant mais avant qu’elle ne me dise ce qu’elle voyait les professeurs se précipitaient sur elle . Elle poussa un cri:

– Qu’est-ce qui ne va pas Inès? dit M.Pamir apeuré,

– Tu as besoin de ton traitement pour tes allergies? demanda Mme Bourahla.

Mais mon amie l’arrêta tout de suite en pointant un endroit au loin mais là…rien! Inès se frotta les yeux.

– Mais où est-t-il?! s’écria-t-elle.

– Qui ça «il»? répondit Roxane.

Elle était confuse, malgré tout, la journée se finit bien. Durant le trajet du retour je me demandais encore ce qu’Inès avait bien pu voir. Mais c’était déjà l’heure de retourner chez nous quand Enzo m’agrippa le bras et dit d’un air effrayé :

– Moi aussi je l’ai vu!

Le lendemain, les cours reprirent normalement mais à notre première heure, Enzo était absent. Jusque là, rien d’alarmant mais lorsque je sortis de la salle, une main apparut derrière un casier et me fit signe de tourner dans le couloir qui menait au local d’entretien. Et là j’eus une vision tellement horrible que je hurlais de toutes mes forces mais aucun son ne sortait de ma bouche. C’était cauchemardesque; je voyais Enzo pendu devant le local. J’étais paralysée, mes pieds refusaient de se décoller du sol… Et mon seul espoir apparut: Inès se précipita vers moi et me dit:

– Toi aussi tu les vois?

Je ne pouvais que hocher la tête et c’est ce que je fis et elle m’emporta avec elle dans son élan. Elle me guida jusqu’à un lieu isolé en dehors du collège. Puis me déclara:

– Quelque chose nous en veut!

Je repris mes esprits quand soudain un cri déchirant nous interpella.

On courut jusqu’à l’endroit d’où le cri était parti, c’était une salle de classe vide. Sur une des tables, une lettre était posée; Inès prit son courage à deux mains et lit à haute voix le message:

«Tant que vous n’accepterez pas de jouer à mon jeu, je vous persécuterai…». Cette enveloppe était anonyme et nous fit plutôt peur. Puis débarquèrent dans la salle, Roxane et Clara en pleurs.

– Que vous est-il arrivé? s’écria Inès.

– On l’a vu! cria Clara. 

– Mais qui donc? la questionnai-je,

– En..Enzo! dit Roxane.

Je les pris dans mes bras et je les serrais si fort qu’une larme coula, j’ai tout de suite compris qu’elles avaient les mêmes visions qu’Inès et moi.

Le lendemain, je reçus un message venant d’un numéro inconnu en me réveillant. Intriguée, j’ai lu le message. Il disait: «Pour le premier défi vous devez vous rendre au 4 quai Souys à Bordeaux.»

Sans attendre, je pris le premier bus qui menait là-bas. Quand je fus arrivée, je trouvais mes amies qui avaient l’air inquiètes. Lorsque je tournai la tête, un homme qui m’avait l’air familier nous attendait devant un hangar. Il nous jeta une boite et partit aussitôt. Quand on ouvrit le carton, on y trouva une flèche qui pointait vers le hangar. On décida d’y entrer:

– Les filles j’le sens pas… murmura Roxane

– Allez! Il peut rien se passer d’aussi terrible là-dedans, assura Clara

– Mais oui ça va, c’est qu’un vieil entrepôt, dis-je pour la rassurer

C’était Inès qui entra en premier suivie de Roxane et moi. Clara était trop effrayée à l’idée d’entrer donc elle nous attendait devant. En entrant, on apercevait à peine une personne assise au centre de la pièce. Un léger brouillard nous troublait la vue. On s’approcha puis soudain l’homme qui était assis sauta avec un couteau sur Inès et il la poignarda! Roxane et moi prenions la fuite et une alarme se déclencha. Clara nous attendait devant le hangar puis quand elle nous vit elle nous cria de courir. On la suivit jusqu’à l’arrêt le plus proche, on prit le premier bus qui menait jusqu’à chez nous.

Chez Clara un homme nous appela et à travers le téléphone nous dit:

«Vous trouverez dans la cuisine une lampe à UV, éclairez le mur le plus au nord de la maison avec.»

Clara partit chercher sa boussole dans sa chambre, moi et Roxane l’attendions dans la cuisine, tenant la lampe.

Le mur que nous indiquait la boussole était celui du hall d’entrée, plus précisément celui qui séparait l’entrée du salon. J’éclairai la paroi quand soudain, un message apparut:«Allez sur la plage près de chez votre amie, sous un rocher vous trouverez une surprise!». Nous nous précipitâmes vers la plage. Sous une pierre, nous trouvâmes un couteau et soudain des sirènes de police se firent entendre, nous nous enfuîmes mais Roxane était restée sur place l’arme à la main.

Quelques jours après, on apprit dans les journaux que Roxane avait été accusée du meurtre d’Inès et depuis nous n’avions plus de nouvelles… Le retour au collège fut terrible tous les regards étaient posés sur nous avec Clara. À la pause, elle et moi décidions de sortir pour sécher les cours suivants, quand tout à coup, un numéro inconnu appela le téléphone de mon amie:

– Vous êtes bien Clara? demanda l’inconnue

– Oui

– Parfait! Je sais qui a piégé vos amies et je sais où le meurtrier se trouve, dit la voix féminine à l’appareil. Rendez-vous au Musée en face de la mairie.

Clara et moi prîmes un taxi, nous le payions avec nos dernières économies. Arrivées là-bas, c’était fermé, personne à l’horizon! La ville s’était comme vidée durant notre trajet… Puis par surprise, sans qu’on s’y attende, on nous mit des sacs sur la tête et on fut jetées au fond d’un coffre de voiture. Le voyage était très mouvementé

jusqu’au moment où on comprit que les portes s’ouvraient. Avant de pouvoir faire quoique ce soit, nous fûmes transportées puis déposées dans une salle. Par chance , je pus me libérer et enlever le sac qui me bloquait la vue. Je libérai Clara qui était en état de choc. Elle me dit de regarder derrière moi. Je vis une télévision s’allumer et un visage masqué nous dit:

«Clara, Maeva, vous êtes arrivées à la dernière étape, vous allez jouer à un jeu et les règles vous seront expliquées après. Pour information il est impossible de sortir de cette salle avant d’avoir gagné à mon jeu».

 

On n’avait aucune idée de ce qu’on allait devoir faire mais quoiqu’il fallait faire, on le ferait pour pouvoir en finir avec ces défis. Soudain un homme et une femme entrèrent avec d’énormes chaînes dans les mains. Ils nous attachèrent le plus loin possible l’une de l’autre.Clara n’avait plus assez de forces pour se débattre mais elle faisait ce qu’elle pouvait et moi de même. Je criais de toutes mes forces mais nos kidnappeurs nous scotchèrent la bouche. En bref on était bloquées. A l’instant d’après, ils firent entrer une chaise électrique quand d’un coup l’homme masqué apparut dans un nuage de fumée avec des fils électriques dans les mains. La personne masquée attacha Clara à la chaise, la brancha et mit la puissance maximale. J’étais horrifiée et je fermais les yeux autant que je le pouvais mais les gémissements de mon amie me déchiraient. Je voulais plus que tout que ce ne soit qu’un simple mauvais rêve mais c’était réel. J’ouvris les yeux et je vis Clara inconsciente. L’homme s’approcha de moi. Il m’attacha à mon tour sur le siège de l’horreur et tourna le bouton à la limite de la puissance mortelle. C’était tellement douloureux que je ne sentais plus mes jambes ni mes doigts puis mes yeux se fermèrent et tous mes souvenirs s’arrêtent là jusqu’à notre réveil. Clara et moi avions beaucoup maigri et nous ne savions depuis quand nous étions là, peut-être deux jours. Puis la télé grésilla et s’alluma, l’homme masqué reprit la parole:

«Le moment que vous attendez plus que tout va commencer. Le jeu consiste à prendre tous les objets que vous pouvez et vous battre avec votre adversaire, jusqu’à ce qu’il meurt. » Nous nous décomposâmes toutes les deux. Clara me regarda d’un air désolé. Sans comprendre mon geste, j’arrachai un tuyau qui était accroché au mur et je battis mon amie jusqu’au sang. Ma soif de liberté m’ aveugla et je m’emparai d’un carreau mal collé, je le cassai et le plantai dans sa poitrine. Puis, je ne souviens de rien.

En rentrant chez moi mes parents, inquiets, m’ont serré très fort dans leurs bras. Le lendemain au collège je n’avais plus personne, je baigne désormais dans le sang et la culpabilité d’avoir tué mon amie pour la liberté.

 

La suite s’il vous plaît écrite par Lylia E.-J.

Inès est en train de faire une crise d’allergie! Mme Bourahala se dirige vers elle pendant que M. Pamir et moi allons chercher la trousse de secours d’Inès qui est restée dans le bus scolaire. Enzo se propose pour nous aider ,à la grande surprise de ses amis qui se sont mis à rigoler . Dans ma tête je me dis qu’il est peut-être pas aussi méchant que le le croyais . Le prof met fin à cette rigolade, et dit:

«Allez on y va, sinon Inès vas mourir!»

Je cours pour rattraper notre prof de SVT qui était déjà très loin devant nous. D’un coup je trébuche et tombe de tout mon poids en avant. Enzo qui court derrière moi m’aide à me relever. Et il me demande si ça va.

Je réponds très étonnée:

«oui!»

Il m’aide à me relever et on recommence à marcher, quand on se rend compte qu’on est perdus. Je commence à stresser. Alors je propose de rester là et de trouver une solution. Je cherche dans une de mes poches la carte que Monsieur Pamir m’a donné quand j’étais dans le bus.

«Enzo tu as ta boussole?

– Oui, pourquoi?

– Pour pouvoir nous repérer sur la carte.

– Le seul problème est que je ne sais pas lire une carte.

– Pas grave moi je sais.»

Je lui donne la carte et il trouve notre position en quelques minutes. Soudain dans mon esprit une pensée me traverse: il est sympa Enzo !

«BERCK !!!»

Enzo troublé me regarde d’un air très confus

«Qu’est-ce qu’il y a de berck ?

– Laisse tomber mec!»

Puis nous recommençons à marcher, très vite nous retrouvons notre chemin.

Enfin arrivés, Monsieur Pamir court vers nous et nous regarde de la tête aux pieds. Il dit:

«Vous n’avez rien les enfants, pourquoi avez-vous mis autant de temps à revenir?

– On s’est trompés de chemin pour aller au bus alors, on a utilisé la carte que vous nous avez donnée. »

En regardant derrière Monsieur Pamir, je vois Inès qui est en train de rigoler avec les autres. Heureusement Monsieur Pamir est arrivé à temps pour donner les médicaments qui ont sauvé Inès! Mme Bourahala s’approche de nous et nous dit d’un air amusé:

«Vous êtes arrivés au bon moment pour le grand jeu de l’après midi.»

Nous nous réunissons tous au bord de la mer pour que Mme Bourahala nous explique les jeux des olympiades que nous allons faire. Après nous avoir expliqué le déroulement du jeu, la prof demande à quelques élèves de former des équipes. Elle choisit Enzo, Roxane, Clara et Inès pour faire les équipes. Quand il ne reste plus que quelques élèves j’entends mon prénom: c’est Enzo qui m’avait choisie! Pour l’épreuve du relais , nous avons besoin de deux personnes , alors nous choisissons Enzo car c’est le plus rapide des coureurs. Je lui demande:

«Qui doit faire le relais avec toi?

– Eh bien toi, si tu le souhaites…. c’est toi qui cours le plus vite après moi bien sûr, dit-il en riant.

– Ok je le fait avec toi mais à une condition: tu partiras le premier!

– Marché conclu!»

Quand la prof donne le top départ, Enzo se met à courir le plus vite possible et prend de l’avance sur les autres. Lorsque mon tour arrive, je cours si vite qu’en atteignant la ligne d’arrivée c’est comme si j’avais couru un marathon!

«Youhou !Nous sommes vainqueurs!», avons-nous crié en choeur.

Pendant que nous marchons pour retourner au bus, je discute avec Enzo. Pour rire, je lui dis:

«Tu es bien plus cool sans tes copains, tu sais?»

Quand on entre dans le bus, il me propose de m’asseoir à côté de lui et j’accepte. Pendant tout le chemin on a parlé et rigolé. Quand je descends du bus je remarque que ma grande sœur discute avec Luca. Nous nous approchons d’eux mais, c’est à peine si ils nous remarquent. Enfin, ils nous regardent. Et ma sœur se moque:

«Bah alors qu’est-ce que vous faîtes là à attendre? On dirait des amoureux!»

 

La suite écrite par Rayan B.

Tu es sûrement allergique aux cerises! crie madame Bouralha. Je me dirige très rapidement vers la trousse de soins pour la donner aux profs. M. Pamir me la prend des mains pour en sortir les médicaments et les donner à Inès dont les joues et les yeux gonflent de en plus,et qui peine à se les avaler toute seule. M. Pamir décide de l’aider et, au bout de dix minutes, elle est redevenue normales. Après cela, Mme Bouralha commence à mettre en place les différents jeux, je vais avec Clara, Roxane et Inès, puis, nous nous amusons à un jeu que les garçons appellent «la Brésilienne»: le but est de ne pas laisser le ballon toucher le sol. Petit à petit, les garçons et les filles se réunissent. Les garçons nous proposent de jouer contre eux à la balle aux prisonniers. Ils croient être meilleurs que nous sous le prétexte que ce sont des garçons. La partie commence à peine et M. Pamir nous prend la balle.
– On va se balader une demi-heure, puis vous pourrez vous baigner!

Enzo, qui s’était calmé pendant les jeux, recommence à faire le pitre. Comme au chemin de l’arrivée, M. Pamir nous présente d’autres animaux qui vivent à proximité des côtes, l’environnement de la plage etc..

Nous revenons sur la plage vers quinze heures, certains mettent leur maillots de bains pour se baigner et d’autres, dont moi, restent sur la côte pour bronzer. Une vingtaine de minutes plus tard, Enzo nous propose d’aller explorer la forêt avoisinante. Au début, je ne voulais pas y aller, écouter une de ses idées était contraire à ma nature, mais mes amies m’ont convaincues et je me suis dit que ça allait me changer les idées. Dès que les profs ont tourné le dos, nous sommes partis. Je ne cesse de regretter cette décision…

 

Nous commençons à nous aventurer dans cette forêt, petit à petit nous nous enfonçons dans la nature. Après plus de quelques minutes, je commence à avoir peur et, comme cette petite «expédition» ne mène à rien, j’essaie de convaincre les autres de rentrer. Le groupe finit par approuver cette idée. Nous décidons donc de rentrer mais, après une dizaine de minutes de marche en sens inverse, il nous est impossible de retrouver le reste de la classe. Je commence à paniquer, Enzo et mes amies essaient de me rassurer mais, bientôt même Enzo panique. Heureusement qu’Enzo et ses amis n’avaient pas respecter la règle et avaient caché leur téléphone sur eux! Ils décident de l’utiliser pour demander de l’aide, mais il n’y a pas de réseau! Fallait-il nous séparer ou rester ensemble? Nous décidons de rester ensemble: si cette expédition devient trop dangereuse, être plus nombreux sera bien meilleur! Le coucher du soleil arrive et nous n’avons toujours pas trouvé les autres! Finalement, la nuit tombe. Maintenant, la priorité n’était plus de retrouver les autres mais de savoir où dormir, Grâce aux lampes des téléphones, nous cherchons un abri. Après une demi-heure de recherche nous trouvons par pure chance un camp abandonné. Nous y passons donc la nuit. Nous nous réveillons le matin et la faim nous envahit tous. Nous décidons de partir pour trouver de la nourriture, Après plusieurs minutes voire heures de marche, nous sommes épuisés et n’avons pas trouvé de nourriture. Tout à coup, un bruit attire notre attention, puis un ami de Enzo crie:

– Regardez le ciel! 

Nous levons tous la tête: un hélicoptère! Nous faisons des signes mais ce dernier s’éloigne. Nous étions tous déçus, pensant qu’on allait sûrement ne jamais retrouver la vie citadine. Mais dix minutes plus tard, un hélicoptère de secours apparaît au même endroit et commence à descendre.

Il nous récupère, nous remercions mille fois les pompiers. Une vingtaine de minutes plus tard, l’hélicoptère atterrit sur l’héliport de la caserne de la ville. Nos parents nous récupèrent, c’est un moment remplit d’émotions. Le lendemain, toute la classe se précipite vers nous pour nous demander ce qu’il s’était passé. Nous avons été convoqués par le principal qui nous a fait la morale pendant une longue heure. Il finit par dire que si cet incident se reproduit, nous seront exclus. Nous reprenons vite le cours de nos vies normales, et cet incident ne sera qu’un souvenir de jeunesse.

 

La suite écrite par Tess D.L.

Les deux professeurs sont très inquiets, ils courent auprès d’Inès. Pendant que Mr Pamir appelle les pompiers de la ville, Mme Bourahla lui pose des questions simples :

– Ça va? Tu sais qui je suis?

Mais mon amie ne répond pas. Enzo, qui comme d’habitude fait le clown, dit:

– Vous êtes sûr qu’elle ne fait pas de blague ?

Je suis surprise d’une telle remarque dans un tel moment, d’ailleurs je ne suis pas la seule, tous mes camarades lui jettent un regard noir. Soudain les sirènes se font entendre au loin. Quelques instants plus tard, les pompiers arrivent. Mr Pamir se présente et désigne Inès. Le plus jeune des trois pompiers lui donne un médicament. Puis après quelques minutes d’observations, ils décident de l’emmener aux urgences. Mme Bourahla s’empresse alors de téléphoner aux parents d’Inès tandis que M. Pamir tente de nous rassurer. Le grand pompier très moustachu hisse Inès sur son dos et la transporte jusqu’au camion, garé au bout du sentier. La voilà partie, c’est bizarre, toute la classe est très calme.

Il est un peu plus de 14 heures, les professeurs nous appellent et nous annoncent:

– Nous allons démarrer des jeux. Nous vous proposons des mini olympiades. Enfilez vos maillots…Tout le monde à l’eau!

Mme Brouahla demande s’il y a sept volontaires pour être désignés chef d’équipe de quatre personnes. A ce moment-là, Enzo lève la main et comme par hasard le voilà désigné. Ensuite silence. Comme personne ne veut être chef d’équipe, je me suis proposée et choisis mes propres coéquipiers, deux garçons et une fille de manière à être équilibré.

Notre professeur de sciences nous explique que l’équipe qui sort vainqueur des sept mini-jeux gagnera un pass V.I.P pour manger les premiers à la cantine, celui-ci sera valable pour toue la scolarité du collège. Mme Bourahla poursuit les consignes en nous prévenant que M. Pamir et elle seront les arbitres et que, du coup, si un élève fait quoi que ce soit, un petite une grosse bêtise, les jeux s’arrêteront et malheureusement toute la classe rentrera à la maison même si beaucoup d’élèves n’auront rien fait.

 

La mer est calme. Le premier jeu décidé est le plus beau château de sable. Nous avons des règles à respecter : on a dix minutes pour construire notre château, il faut que la vague puisse faire le tour du château sans le détruire et qu’il puisse tenir au moins deux minutes sans intervention de l’équipe.

– 3, 2, 1, à vos châteaux !!!

Enfin la libération ! Il y a une pelle et un seau par équipe, c’est le brouhaha.

« Il faut s’organiser sans se précipiter, sinon il y aura un  accident », répète Mme Brouahla..On continue par une course vers de petits drapeaux que les profs ont planté dans le sable juste au bord de l’eau. Ils sont disposés les uns après les autres, et aussi nombreux que sont nos équipes, c’est-à-dire sept. Nous sommes tous méga-concentrés sur nos œuvres. Roxane a plein de bonnes idées qu’elle partage, et que nous complétons… On s’active dans tous les sens. Le coup de sifflet de M. Pamir me fait sursauter, il annonce qu’il reste une minute. Je remarque que j’ai encore de nombreux coquillages à disposer sur mon château. En pleine finition, je suis penchée vers mon rempart, lorsqu’un vent léger me fait lever la tête. La brise se renforce et s’accompagne de la formation d’une grosse vague arrivant de plus en plus vite, et de plus en plus grande, sur le côté Est de la plage. Pétrifiée, je la vois déferler sur les forteresses, lesquelles se désagrègent les unes après les autres. Le calme revient avec le doux murmure des vagues régulières. Tout est dévasté, il ne reste que de drôles de bosses.

Malgré la surprise, Mme Brouahla enchaîne en rigolant: «Match nul», et Enzo décide d’achever le carnage en écrasant à pieds joints le monticule émergent. L’excitation se propage, lorsque M. Pamir intervient et propose le jeu du waterpolo, il place deux goals en face l’un de l’autre, dans les eaux peu profondes. Mon équipe et l’équipe adversaire d’Enzo, nous installons dans la mer et commençons à jouer, lorsque je remarque que mes camarades deviennent tout rouge et commencent à gonfler. Et ce qui me perturbe le plus c’est qu’il ne s’en aperçoivent même pas et qu’ils continuent de jouer tout en rigolant…

– AÏE ! déconcentré par un oursin planté dans mon pied, je me prends un ballon en plein dans la figure.

Terrorisée, je me réveille en sursaut, ma tête écrasée contre la vitre du bus.

– Mais quelle heure est-il ?

 

La suite s’il vous plaît écrite par Thaïs M.

Ils n’ont pas besoin d’explications pour savoir ce qu’il est en train de se passer. Je vois ma copine là devant moi, évanouie avec les profs complètement en panique devant cette scène! J’entends mes amies et mes camarades crier devant moi, j’écoute les sirènes de pompiers retentir, j’entends d’affreux bourdonnements dans mon corps, les battements de mon cœur résonnent fort dans ma tête, mon pouls est faible. Mon corps est complètement paralysé en voyant cette terrible scène. Je tombe! Je sens des mains humides me retenir qui est-ce? Je suis trop étourdie pour parfaitement analyser qui est cette mystérieuse personne, mais je comprends quand même qu’il s’agit d’un garçon car j’entends sa voix grave dire:

– Maeva réveille toi !

Je tourne légèrement ma tête j’aperçois cette personne que je déteste tant: Enzo! Pourquoi m’a t-il sauvé la vie? Quand je pense que si ma tête avait touchée le sol dur j’aurais pu m’ouvrir la tête et potentiellement mourir! Pourquoi…? Soudain mes yeux se ferment alors que je suis toujours dans les bras d’Enzo.

Je me réveille dans une salle blanche avec une fenêtre qui donne sur l’obscurité : j’en déduis donc que c’est la nuit. Mes parents et ma sœur sont là endormis sur un fauteuil. Je tente de les réveiller mais je n’y parviens pas. Les lumières me procurent un horrible mal de tête. Une femme vêtue d’une blouse blanche tient dans ses mains un plateau de nourriture qui entre vous et moi a l’air infecte. Cette jeune dame me dit :

– Ah tu es enfin réveillée !

Mes parents se réveillent à leur tour, heureux. Ils disent

– Tu es enfin là ! Mon dieu ! Nous avons cru que tu ne te réveillerais jamais !

Je questionne mes parents. J’ai tellement de choses dans la tête que j’en oublie presque que je suis à l’hôpital. Mais il me reste la plus cruciale de mes questions :« Est-ce que Inès va bien ? » Je demande enfin à mes parents. Mon cœur bat à son maximum. J’attends leur réponse avec tellement d’impatience…Enfin ils commencent à parler et ils me disent :

– Inès ne va pas très bien, elle est dans un état très critique…

Ils s’approchent de moi et me disent :

– On est vraiment désolés ma chérie mais il y a très peu de chance qu’elle survive.

Mon cœur s’est presque arrêté le monde autour de moi est au ralenti. Je vois flou. Mon souffle est faible et chaud. Je ne sens plus mon corps pourtant, j’ai cette sensation bizarre, cette sensation qui me ramène à cette affreuse réalité. Les larmes montent, une boule se forme dans ma gorge, cette horrible boule qui m’empêche de parler, cette fois-ci ce n’est pas moi qui questionne mes parents mais à l’inverse mes parents qui me posent mille et une questions. J’ai un affreux frisson qui parcourt tout mon corps. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Obsédée par l’idée d’essayer de crier, j’oublie presque l’idée que ma copine est en train d’ y rester…Cette boule qui était autrefois dans ma gorge se déplace petit à petit dans mon ventre. Je tremble, mes parents s’affolent. Mon corps se fige dans cette salle si lumineuse. Je regarde cette lumière blanche qui habituellement me pique les yeux. Là, un souvenir avec Inès surgit dans ma mémoire. Il n’y a qu’ elle et moi, nous jouons à la balançoire dans le jardin d’ Inès en rigolant. Tout à coup, j’entends un cri. Pourtant, Inès ne crie pas, moi non plus, qui est ce? Mes yeux se rouvrent et je vois ma mère criant dans les bras de mon père. Ce terrible frisson revient, un horrible bruit pénètre mes oreilles, c’est un long bruit aigu et fort. Je me bouche les oreilles avec mes mains de manière à ce que cela disparaisse mais en vain. Mes autres copines viennent d’arriver, elles entrent dans ma chambre en panique et me voient dans cet état. Les infirmiers leur demandent de partir,elles pleurent. Suis-je dans un cauchemar? Je l’espère…

Ma copine ne survivra pas longtemps, c’est horrible! Je prends mon courage à deux mains pour la première fois, je retire discrètement ma perfusion qui se trouve planter dans mon bras. Pour l’instant personne n’a remarqué. La voie est libre, personne ne se trouve devant la porte, c’est le moment. Je saute de mon lit, je cours vers la porte. Je sors! Je sais qu’ Inès est dans la chambre juste à coté car mes parents me l’avaient dit. Je cours j’ouvre la porte et là je vois ma copine endormie à tout jamais. Je m’effondre en me penchant sur elle. Je hurle de toutes mes forces. Ma mère entre ainsi que les infirmiers. Elle leur demande de nous laisser seules. Elle me dit:

«Ma fille, je sais que c’est compliqué mais reste forte tu verras deux âmes se retrouvent toujours quelque part.» Elle me tient par la main et me dit qu’ il faut la laisser partir. Je crie, j’ai besoin d’elle, j’avais besoin d’elle…Ma mère se met aussi à pleurer.

Je suis rentrée chez moi mais je suis en deuil. Mes journées se résument à manger et pleurer. Je dors très peu. Un après-midi, la porte s’ouvre et je vois la tête de Enzo. Mon dieu! je ne voulais voir personne mais alors lui encore moins que les autres. Il apportait un merveilleux bouquet de fleurs, c’était le plus beau bouquet que l’on m’avait offert. Même si je ne le disais pas à voix haute, au fond de moi j’étais attendrie par cette belle attention. Il ma sourit.

Depuis la mort d’Inès, mes copines et moi organisons tous les soirs une réunion pour nous recueillir dans le deuil, partager notre tristesse. Nous pensons que notre copine est là, à coté de nous. Ce soir là, après cet instant de recueillement chez Roxane, je suis rentrée chez moi comme d’habitude. Il faisait presque nuit, un magnifique dégradé de couleurs se superposait dans cet incroyable ciel. Cela m’a donné des papillons dans le ventre.

Tout à coup une sonnerie abominable retentit. J’ouvre les yeux je suis dans mon lit, je regarde mon réveil: il est 7h. Alors ce n’était qu’un rêve? ou plutôt un cauchemar! Je prends mon téléphone pour appeler Inès et me rappelle que c’est aujourd’hui la sortie pique-nique à la plage. Je lui explique mon cauchemar et elle rit. Elle me rassure et me dit de ne pas m’inquiéter qu’elle ne touchera qu’à son repas. Je raccroche et soudain Enzo apparaît dans mes pensées. J’ai tellement hâte de le voir et si je me trompais à son sujet…

 

La suite écrite par Tommy D. P.

Ils comprennent tout de suite qu’ Inès fait une crise d’allergie. Je me dirige vers elle pour la rassurer. Le prof de SVT arrive en courant pendant que la prof d’EPS appelle les secours. Quelques minutes plus tard les pompiers emmènent Inès dans leur camion. Même si la sortie avait repris son cours normal, il n’y avait pas la même ambiance. Tout le monde était surpris de ce qu’il s’était passé, même Enzo avait arrêté de faire le clown pour amuser son public. L’après-midi on fit le programme qui était prévu mais moi, j’étais quand même inquiète pour Inès. Le soir, on était triste de repartir, en même temps ça n’est pas tous les jours qu’on fait une sortie scolaire.

Le lendemain, à la fin du collège, avec Clara et Roxane nous sommes allés à l’hôpital. Nous avons vu Inès qui était plutôt en forme, nous étions sur le point de repartir lorsque j’ai cru voir quelque chose ou quelqu’un bouger , je me suis dirigée vers le couloir mais il n’y avait rien, pourtant je l’avais vu : on aurait dit un humain. Puis, près des escaliers, j’entends des médecins parler entre eux. C’était apparemment concernant Inès.

– C’est plutôt rare de faire une réaction comme ça pour une simple allergie, je crois que ça serait plus prudent de la garder une semaine voire deux.

-Très bien docteur et concernant monsieur Baudlot.

– Ne vous inquiétez pas, il va bien.

Je suis repartie tout de suite après rejoindre Inès. Honnêtement je ne voulais pas en entendre plus. Je rassurerai Inès qui était inquiète, car elle m’avait vu partir soudainement.

Le soir, j’étais dans la rue à quelques mètres de chez moi une glace à la main quand soudain, un homme est apparu devant moi avec une chemise d’hôpital. Il n’avait pas l’air très net. Il a marmonné des choses incompréhensibles . Paniqué, j’ai pris la fuite.

C’était samedi matin mon père lisait le journal: “Un homme ayant la maladie Alzheimer s’est échappé de sa chambre d’hôpital le soir dernier.“

– Eh bien, c’est organisé dites donc, ricane Anais.

Mais dans ma tête je me demandais si ça ne pouvait pas être l’homme que j’avais vu la veille dans la rue après ma visite avec Inès. D’ailleurs, je suis partie voir Inès à l’hôpital. Arrivée, je me méfie de chaque individu dans les couloirs.

– Alors tu n’en sais pas plus, sur ton allergie.

– Non les médecins ne m’ont rien dit.

En fait je ne me soucie pas trop de sa réponse, j’ai remarqué le médecin et je ne peux résister à aller écouter ce qu’il dit. Il était encore avec son assistante.

– Bon, monsieur Baudlot s’est enfuit de sa chambre d’hôpital et même la presse est au courant. Si les journalistes continuent à publier des articles pareils, notre hôpital va avoir une très mauvaise réputation!

– Mais monsieur …

– Je ne veux pas savoir !

– Attendez, juste une minute. On a fait des examens sur la jeune fille et sur les résultats nous voyons qu’elle a un cancer des os. Nous l’avons découvert ce matin.

– Mais vous parlez de qui ?

– Désolé je ne l’avais pas précisé … je parle d’ Inès et en plus c’est une phase avancée de la maladie.

– Annoncez-le à sa famille, s’il vous plaît , dès qu’ils seront en visite.

Tout à coup je n’ai pu me retenir de verser un torrent de larmes, c’est horrible de savoir, surtout de cette manière , qu’une amie va mourir. Je pars aussitôt en pleurant. Inès n’a dû probablement rien comprendre. En rentrant je raconte tout à mes parents, ils me serrent fort dans leurs bras.

Le lendemain, je prends mon courage à deux mains et l’après-midi je rends une petite visite à Ines. Dans le couloir je vois ses parents, ils sont en pleurs, le médecin leur a probablement annoncé la nouvelle. Je fonce dans la chambre et je la vois en train de pleurer et viens la rassurer.

Quelques mois plus tard, alors que j’étais avec ses parents à l’hôpital, Inès est morte subitement dans mes bras . Elle aura passé son dernier instant avec sa famille et son amie…

 

La suite écrite par Zoé H. L.

Je cours vers les deux profs qui déjeunent à l’écart des groupes. Ils n’ont pas besoin d’explication pour savoir ce qui est en train de se passer. Inès fait une crise d’allergie ! Mme Bourahla court vers le chauffeur de bus et dit :

– Monsieur, ouvrez le bus !

Sans hésiter le chauffeur, Paul, déverrouille le bus, Madame Bourahla prend la trousse de secours d’Inès et en sort le médicament. Pendant ce temps-là, mes copines et moi sommes stressées et les autres de la classe se précipitent vers Inès comme pour voir un spectacle. Au final Inès prend ses médicaments et tout va bien: c’était juste une crise d’allergie.

L’après-midi, il est le temps des jeux. Nous nous asseyons devant les deux profs, et ils expliquent les jeux et les consignes de sécurité. Enzo lève la main et dit:

– On aura le droit de se baigner ?

– Oui si vous le voulez, répond M.Pamir.

Chacun met son maillot dans un coin puis se rassoit au milieu car, la prof d’EPS rajoute :

– N’allez pas trop loin et faites attention !

Nous nous amusons dans la mer jusqu’au moment où Enzo va trop loin. Les profs me demandent d’aller le chercher. Personnellement je n’ai pas trop envie mais bon j’y vais quand même. Enzo va de plus en plus loin donc moi aussi. Tout à coup j’entends un énorme tremblement et je vois un immense ouragan apparaître. Enzo tombe dedans ainsi que moi. Nous crions tous les deux sans nous arrêter. Soudainement, nous tombons dans une sorte de tunnel. Nous sommes devenus des sirènes, sans que je puisse expliquer comment. J’ai une queue violette et Enzo une bleue. Je regarde autour de moi, et je me rends compte que nous sommes dans un monde sous-marin. Il y a des poissons, des crabes, toutes sortes de créatures marines, qui nagent. Enzo propose qu’on avance un peu. Nous nageons, regardons un peu de partout pour découvrir l’endroit dans lequel nous étions coincés.

Nous nous dirigeons vers un immense palace, je suppose que le roi Poséidon y habite. Enfin nous arrivons devant le palais et nous décidons alors d’y entrer. Il y a une grande cour avec au milieu une belle fontaine en forme de dauphin. Sur les côtés, se trouvent des arcades richement décorées. Dans le château, j’ espère croiser le roi de la mer, Poséidon mais malheureusement rien. Au bout de dix minutes de nage toujours rien. Nous semblons être dans un labyrinthe car nous ne faisons que tourner en rond. Finalement on arrive dans une grande salle avec le roi assis sur son trône. Il nous dit:

– Mais qui êtes-vous?

Je lui explique donc l’histoire de A à Z. Poséidon nous répond alors:

– Donc que voulez-vous que je fasse pour vous?

Je lui réponds:

– Pourriez-vous nous renseigner sur la manière de sortir d’ici?

– STELLI! crie Poséidon

Une petite étoile de mer arrive rapidement et dit:

– Oui, roi!

– Emmène-moi le livre du Royaume Dauphin, lui dit Poséidon.

– Le Royaume Dauphin? demandais-je.

– Oui, mon royaume se nomme ainsi.

Deux minutes plus tard Stelli revient avec un livre immense. Poséidon l’ouvre et après quelques minutes de silence, il dit enfin:

– Alors, pour pouvoir ressortir du monde il va falloir aller voir Mr.Crabouchi, car seul lui peut ouvrir et fermer le monde.

Nous décidons alors de commencer à partir avant la nuit. D’après la carte de Stelli, il faut aller tout droit, on se rend compte qu’on rentre progressivement dans une sorte de forêt sous-marine terrifiante et profonde.

– Personne n’est jamais ressorti vivant de cet endroit, affirme Stelli.

Nous nageons tous collés comme des sardines car nous avons tous trop peur. Qui n’aurait pas peur ? Après quelques heures, il fait nuit. Je propose alors qu’on trouve un endroit où passer la nuit. Après plusieurs heures, tout le monde se réveille petit à petit. Puis nous continuons de nager jusqu’à ce que je voie comme une espèce de rideau d’algues. Quand je le franchis, je n’en crois pas mes yeux: un château de nuages magnifique se trouve devant moi. Nous y entrons et il y a une grande salle blanche et tout au fond je vois un trône encore une fois en nuages. Un vieux crabe étrange, avec une barbe grise est assis dessus. Je nage vers lui et je lui explique notre aventure. Alors, il nous dit :

– Pour sortir , il faut utiliser un sort très puissant que je n’ai pas utilisé depuis des siècles et je ne suis pas sûr qu’il marche toujours. Je peux toujours essayer mais je ne garantis pas que ça marche. Le vieux crabe récite son sort très long, en latin. Après quelque secondes une espèce d’ouragan commence à se former, je suppose que c’est le moyen de sortir d’ici.

– Au revoir, ravi de vous avoir rencontré, dit M. Crabouchi

– Oui au revoir et à bientôt peut-être, répliquent Poséidon et Stelli.

L’ouragan nous aspire et nous remontons à la surface de la mer. Bien sur nous n’ ayons plus nos queues de sirènes et nous arrivons à regagner la surface. Toute la classe se précipite vers nous. Je leur demande:

Ça fait combien de temps que nous sommes partis?

– A peine quelques secondes, me répond l’un d’entre eux.

J’étais sous le choc autant qu’Enzo. C’était franchement la plus effrayante, merveilleuse, magique et inoubliable aventure que nous pouvions vivre. Au final Enzo n’est pas ausi méchant que je le pensais. Je pense même un peu l’aimer…

 

La suite par Séréna K.

Je cours vers les deux profs qui déjeunent à l’écart des groupes. Ils n’ont pas besoin d’explications pour savoir ce qui est en train de se passer. Les deux profs se précipitent: l’un essaie de la réveiller, l’autre appelle les urgences. Inès reprend connaissance. M.Pamir tente de la tenir éveillée. Les pompiers arrivent et la prennent en charge. Lorsqu’ils partent enfin après avoir l’avoir soignée, Inès va un petit peu mieux, Roxane se met à pleurer (pourquoi? Je ne sais pas…). Quand elle s’arrête, je peux enfin raconter à Inès ce qu’il s’est passé. Je lui explique que je ne sais pas si elle s’est étouffée avec un noyau de cerise ou si c’est à cause de ses allergies aux bonbons car quelqu’un en a mis un dans ses cerises ; elle ne sait pas non plus car Inès ne se souvient de pas beaucoup de choses.

Lorsqu’on a fini de manger, on se repose quelques minutes, on range nos affaires et on va voir Madame Bourahla pour faire les jeux avec les ballons gonflables qu’elle a apportés dans son sac à dos. Madame Bourahla nous prévient:

«Faites attention, je n’ai apporté que trois ballons gonflables, pas un à la mer !».

J’aimerais tellement faire une balle au prisonnier! Quand la prof annonce les jeux que l’on va faire, je suis trop contente puisque l’on fait mon jeu de balle favori ! Mais, quand Monsieur Pamir fait les équipes, je suis un peu déçue car Enzo et ses copains sont avec moi, mais heureusement, je suis avec Clara. Roxane reste avec Inès au cas où elle n’irait pas bien, toutes les deux arbitrent le match. C’est parti ! Place à la compétition! Malheureusement, ce n’est pas nous qui avons la balle pour commencer. J’esquive une première balle, ensuite je touche un garçon dans l’autre équipe qui a réussi à éliminer Enzo: dans ma tête je suis trop contente d’être enfin débarrassée de ce pitre ! Voilà que je me fais toucher car je suis déconcentrée. Quelques minutes après, je me délivre et rejoins Clara en touchant un adversaire. A la fin du jeu, nous avons gagné, il ne restait plus aucun joueur dans l’équipe adverse (trop contente d’avoir gagné mon jeu de ballon préféré!). Il est presque 15heures lorsque l’on commence le prochain jeu, la balle assise, Monsieur Pamir regarde l’heure et nous dit que ce sera le dernier jeu car après il faut reprendre le bus et rentrer chez nous. Clara reste avec Inès cette fois-ci et Roxane me rejoint pour ce dernier jeu. Ce n’est pas moi qui gagne mais je suis contente d’avoir pu jouer avec mes camarades de classe.

Le bus qui doit arriver pour 15h45 est en retard: le chauffeur a appelé Monsieur Pamir, il y a eu un accident sur la route. En attendant, je propose à mes amis de me rejoindre là où on a mangé ce midi; on commence à discuter et on ne voit pas le temps passer ! Lorsqu’on doit remonter dans le car, il fait presque nuit, et, Madame Bourahla se charge de prévenir nos parents. Je me remets devant et les chahuteurs sont au fond, je fais comme à l’aller: je somnole, bercée par les bavardages de mes amies.

Lors de notre arrivée je cours pour descendre du bus et aller voir ma sœur, j’ai à peine le temps de dire au revoir à Clara, Roxane et Inès car elles aussi sont pressées de retrouver leur famille. En rentrant à la maison je raconte ma journée à mes parents et ils me disent que j’ai de la chance; enfin, je mange et puis je vais me coucher en pensant à une autre journée.

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