Projet « Experts à l’école »

La classe de 3°2 vous présente son projet « Experts à l’école », mené en collaboration avec la gendarmerie de Vence de janvier à juin 2025.

En janvier, les élèves ont pris connaissance d’une enquête criminelle fictive non élucidée datant du XIXe siècle.

« Le 30 avril 1842, aux alentours de 3 heures du matin, plusieurs voisins furent alertés par des cris et des bruits inhabituels.

Éveillés en sursaut, ils quittèrent leurs demeures pour se diriger vers l’origine de ces sons persistants ; l’un d’eux alerta la gendarmerie.

Guidés par ces hurlements angoissants, les voisins se retrouvent ainsi au 42 rue de la Pente, devant la porte du logement de Mme Desmarest et sa fille.

15 minutes après l’appel, deux gendarmes arrivèrent sur les lieux, où une dizaine de personnes étaient rassemblées. Ils forcèrent la grande porte et gravirent les étages.

Les cris avaient cessé lorsque les témoins atteignirent le premier étage, ils avaient distinctement entendu deux voix émanant des niveaux supérieurs de la maison. Ils montèrent alors jusqu’au quatrième étage. Ils enfoncèrent la porte de la vaste pièce fermée avec la clé en dedans (une chambre).

Face à la scène horrifique qui se présenta à leurs yeux, les gendarmes appelèrent un médecin qui arriva une dizaine de minutes plus tard, accompagné d’un confrère chirurgien.

Les personnes présentes pénétrèrent sur la scène de crime mais les gendarmes les immobilisèrent rapidement et les évacuèrent, après avoir pris leurs identités.

Les gendarmes, le médecin et le chirurgien dégagèrent le corps de la demoiselle coincé sous l’armoire. Après un premier examen des deux corps, les gendarmes sécurisèrent la scène de crime. »

Cette affaire reste aujourd’hui un mystère ; c’est pourquoi les équipes d’experts en criminalistique de la 3e2 sont aujourd’hui assignés pour mener l’investigation.

Pour découvrir les étapes de l’enquête jusqu’à sa résolution, ne manquez pas de suivre les podcasts « l’œil du crime ».

 

 

Voici le lien du podcast « l’œil du crime » n°1 :

https://tube-numerique-educatif.apps.education.fr/w/hzY91tfBTocHjya2TpWirU

 

L’enquête : quand les sciences élucident une scène de crime !

Après avoir procédé au gel des lieux, les enquêteurs ont entamé leurs investigations en interrogeant les témoins ainsi que les proches des victimes. Bien que peu concluants, ces témoignages ont permis de formuler une première hypothèse : le meurtrier serait un homme doté d’une force physique exceptionnelle. Cette supposition repose sur deux éléments concordants : une voix masculine aurait été entendue sur les lieux, et les blessures infligées aux victimes, selon les médecins légistes, ne pouvaient avoir été causées que par une personne extrêmement robuste.

Des disciplines scientifiques au service de l’enquête.

Pour faire progresser l’enquête, les enquêteurs ont mobilisé des compétences issues de plusieurs domaines scientifiques : les SVT, la Physique-Chimie et les Mathématiques.

1) Empreintes digitales.

Ils ont d’abord analysé les empreintes digitales retrouvées sur la scène de crime. Ces empreintes sont constituées de crêtes formées dès le stade embryonnaire, sous l’effet des mouvements du liquide amniotique. L’observation des crêtes papillaires et des minuties (les irrégularités caractéristiques) a permis de comparer les empreintes relevées avec celles des suspects et des victimes. Les résultats ont montré que les empreintes ne correspondaient ni à celles de Monsieur Billet, ni à celles de Madame Fortune, mais bien à celles des victimes.

2) Groupes sanguins.

Les enquêteurs ont ensuite procédé à des tests d’identification des groupes sanguins sur les traces de sang prélevées. En mélangeant les échantillons avec des sérums contenant des anticorps spécifiques aux antigènes A et B, ils ont pu observer les réactions de coagulation et déterminer les groupes sanguins. Les analyses ont révélé que le sang retrouvé appartenait aux victimes et ne correspondait pas à celui des suspects.

3) Trigonométrie.

Ils ont également eu recours à la trigonométrie pour calculer la distance entre les projections de sang observées sur le mur et leur point d’origine. Ces calculs ont permis de localiser précisément l’endroit où Madame Demarest a été agressée.

4) Indices capillaires : une découverte inattendue.

Des poils et des cheveux retrouvés sur les vêtements des victimes ont été prélevés pour analyse. L’examen des cheveux a confirmé qu’ils appartenaient aux victimes. En revanche, les poils, de couleur rousse et de texture épaisse, ont soulevé des interrogations. Leur observation au microscope n’ayant pas permis d’en déterminer l’origine exacte, les enquêteurs ont envoyé les échantillons à un laboratoire spécialisé. Les résultats ont révélé qu’il s’agissait de poils appartenant à un animal de la famille des Hominidés, du genre Pongo — autrement dit, un orang-outan.

Voici le second podcast « l’œil du crime » qui relate les avancées de l’enquête : https://tube-action-educative.apps.education.fr/w/sCLUiGAzHRkEnS1xXkiEBJ

Un rebondissement inattendu !

La relecture d’une gazette locale a apporté un élément pour le moins surprenant : un orang-outan s’était récemment échappé, et son propriétaire offrait une récompense à quiconque le retrouverait. Ce détail inattendu pourrait bien relancer l’enquête sous un angle totalement inédit.

Grâce à une démarche rigoureuse et interdisciplinaire, les élèves-enquêteurs ont su mobiliser leurs connaissances scientifiques pour analyser les indices, formuler des hypothèses et éliminer les fausses pistes.

Cette enquête a permis aux élèves de mettre en pratique des compétences en SVT, Physique-Chimie et Mathématiques dans un contexte concret et stimulant. Elle a également souligné l’importance de l’observation, de la rigueur scientifique et de la collaboration dans la résolution d’un mystère.

Nous vous invitons à découvrir le dénouement de l’enquête en regardant le podcast « l’œil du crime » n°3. »

 

Texte et photos: S. Coquibus