Un enfant rescapé de la Shoah au Collège de Vence

Personnes présentes: Le club journal
Mme Zurfluh
Mme Ciais
Annie
Mme Miallon
Mme Pertegas
402
Mme Bensaehl

Les conférenciers: Daniel Vincié, Pierre Lelouch.

UN JUSTE DE LA NATION

Mardi, le 10 février, Mr. Daniel Vincié et Mr. Pierre Lelouch, membres de l’association « Les justes de la nation », sont venus au C.D.I à l’occasion du 70ème anniversaire de la mort d’Anne FRANK et leur association a prêté au collège pendant deux semaines une exposition et un court métrage sur la vie d’Anne FRANK.

CREATION DU PARTI NAZI

En 1933, le NSDAP a été élu par la démocratie durant des élections triangulaires. Rapidement ils ont mis en place une loi raciale et les Juifs n’avaient pas les mêmes droits que les autres. Par exemple, les adultes juifs ont dû arrêter de travailler et les enfants juifs ne pouvaient pas aller dans la même école que les autres. Les Juifs ne pouvaient pas s’exprimer librement. Durant l’occupation, manger devenait difficile, surtout pour les Juifs à cause de la mise en place de tickets de rationnement : les Juifs étaient servis après les autres et il arrivait souvent qu’il ne reste malheureusement rien pour eux. Même en France libre, il existait une milice qui recherchait les Juifs pour les envoyer vers les camps de concentration donc ils devaient se cacher.

LA SHOAH

Bientôt, ce ne sont plus que les Juifs qui sont arrêtés mais tous les gens qui ne plaisent pas à Hitler ( Les tziganes ou les opposants au parti nazi par exemples). Ils sont entassés dans des trains à bestiaux où il y a des vieux, des jeunes, des enfants, des femmes enceintes… et ils sont transférés dans des camps d’extermination.

Le principal camp d’extermination : est à Auschwitz. Il s’agit pour les Nazis de construire « des usines » pour tuer le maximum de personnes le plus rapidement possible. Dans les camps d’extermination, les prisonniers ne sont plus considérés comme des humains car au lieu de les appeler par leurs prénoms, on leur donne un numéro !
Les camps d’extermination sont composés de chambres à gaz (Ziclombé) et de fours crématoires. Le principe est de mettre 700 à 800 personnes dans un local de 50m² et de leur envoyer un gaz spécialement conçu pour ces génocides et les 700 à 800 personnes meurent en 15 à 20 minutes dans d’atroces souffrances. Mais comme les Allemands et les alliés se doutaient de l’existence de ces usines à tuer, les Nazis se mirent à brûler les corps pour qu’il n’y ait pas de preuves. En tuant tous les Juifs, les nazis espéraient avoir une race pure (on parle d’eugénisme). A la fin de la guerre, ce sont plus de 6 000 000 de Juifs qui sont exterminés. Le plus terrible, c’était que la population n’était pas consciente du drame qui se jouait à côté d’elle.

LA RESISTANCE

La résistance a été dirigée soit par des Allemands contre les Nazis, soit par les Alliés, mais c’est une minorité de personnes au début de la guerre. Elle est beaucoup plus développée vers la fin de la guerre. Heureusement pour les Juifs, il existe des faux papiers délivrés par le consul du Portugal qui siégeait à Bordeaux pour leur permettre de fuir le nazisme. Les personnes qui ayant caché des Juifs sont considérées comme de « justes parmi les nations ». Cela se dit « Jadvachrem » en Hébreu ce qui signifie « nom de pierre » leurs noms seront donc marqués pour longtemps dans la mémoire.

LE TEMOIGNAGE

Daniel VINCIE est né en France dans une famille juive de Pologne. Vers 1942 et 1943, il avait 4 ou 5 ans. Sa famille et lui ont été victimes de la rafle du Vel-Div parce qu’ils étaient Juifs. Raflés, sa mère, sa sœur et lui se sont enfuis du train et se sont cachés dans le métro pendant huit jours. Puis, arrêtés une seconde fois, ils sont emmenés dans un camp de concentration situé sur la frontière entre la France de Pétain (au nord) et la France libre (au sud).
La belle-sœur de sa mère connaissait un passeur et les enfants ont pu s’enfuir du camp, avec l’aide d’un paysan puis avec l’aide du passeur, jusque dans la France libre. Daniel Vincié , sa sœur et Pierre Lelouch ont été cachés dans des fermes et ont été protégés par des gens courageux et plein d’humanisme . Sa sœur et lui étaient d’autant plus différents et vulnérables qu’ils parlaient le yiddish (langue parlée par les Juifs d’Europe de l’est qui est un mélange entre de l’hébreu et de l’allemand).
Le père de Daniel a été déporté à Struthof (seul camp de concentration situé en Alsace), le 17 septembre 1942 après avoir été appelé au consulat de France . Ensuite, il a été emmené à Pithiviers près d’Orléans. Trois jours plus tard, il était dans un train pour Auschwitz sans même savoir où il allait. Finalement à la fin de la guerre, il a été un des rares survivants du camp où il était et ne pesait que 33 kilos.
Sa mère est restée trois mois à Rivalz, mais finalement, elle a pu en sortir. A la fin de la guerre, elle était la seule survivante de sa famille composée de soixante-dix personnes…
Daniel, sa sœur sa mère et son père ont eu la chance de se retrouver à la fin de cette terrible guerre qui a détruit de nombreuses familles.

Alexandre et Arthur, le journal du collège

Vous pouvez lire l’article écrit par un journaliste de Vence info en cliquant sur le lien suivant : article à lire

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